Des générations de sapeurs-pompiers ou d’infirmières, des familles entières d’enseignants… Observé de longue date, ce phénomène de « reproduction statutaire » perdure malgré les politiques de diversification des profils d’agents. Selon une étude (1) et s’y sente bien m’a décidé », raconte Louis Salama-Magiras, apprenti dans cette collectivité. De son côté, Clément Carrez, jeune conseiller du président du conseil départemental de la Côte-d’Or (2), témoigne même d’une « dévotion pour le service public » issue de ces moments où, enfant, il faisait ses devoirs au bureau de sa maman, adjointe administrative d’un lycée : « J’écoutais, je regardais, se souvient-il. Ma mère aimait rendre service, et cela m’a même donné l’envie d’accéder aux strates décisionnaires. »
Néanmoins, précise Annabelle Allouch, maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Picardie, « les professions sont plus ou moins reproductives en fonction de la reconnaissance sociale et du revenu qu’elles apportent : enseignant ou juge le sont plus, contrairement à surveillant pénitentiaire ou attaché administratif ». Selon elle, une revalorisation salariale peut être un levier d’attractivité pour les enfants des agents concernés… et pour d’autres.
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Gazette des Communes