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Avec la crise du recrutement d’enseignants, l’embauche de contractuels se professionnalise

Les premiers résultats des concours laissent présager une nouvelle campagne d’embauche insuffisante de fonctionnaires. Pour pallier les manques structurels, le ministère de l’éducation nationale et les rectorats s’organisent.

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Publié le 26 mai 2023 à 05h00, modifié le 26 mai 2023 à 09h21

Temps de Lecture 4 min.

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Thomas L., 27 ans, s’inscrit aux journées de recrutement des contractuels de l’éducation nationale, afin de devenir professeur d’espagnol en parallèle de son master de langues, à Versailles, le 1ᵉʳ juin 2022.

Les rectorats prennent soin de ne plus les appeler « job datings », après avoir été raillés l’année passée sur ce mode de recrutement. Il n’empêche, les « journées de recrutement » et autres « rencontres carrières » pour embaucher des enseignants contractuels se poursuivent à un rythme soutenu, en cette fin du mois de mai, pour préparer la prochaine rentrée scolaire.

Parmi les académies les plus touchées par la pénurie d’enseignants, Créteil estime déjà devoir recruter environ 500 contractuels supplémentaires pour la rentrée de septembre (l’académie en dénombre 3 700 aujourd’hui), et Versailles table sur 500 pour les écoles primaires et 250 pour les collèges et lycées.

Ce n’est une surprise pour personne : les concours de recrutement d’enseignants fonctionnaires, pour lesquels près de 17 000 postes sont ouverts pour ceux qui veulent rejoindre la profession, ne feront encore pas le plein cette année. Si la situation semble moins catastrophique qu’en 2022, où 4 000 postes n’avaient pas été pourvus au final, elle n’est toujours pas bonne. Près d’un millier de places sont déjà vacantes à l’issue de la phase d’admissibilité au concours des écoles primaires et environ 200 pour les différents capes, dont les lauréats sont dirigés vers le secondaire.

Dans le primaire, trois académies concentrent les difficultés de manière récurrente : Versailles, Créteil et la Guyane. Les deux académies franciliennes comptent pour cette session 1 570 admissibles pour 2 450 postes, avant les oraux. Un concours supplémentaire est en cours pour pallier en partie ce déficit. Pour le second degré, le nombre d’admissibles est moins élevé que le nombre de postes en allemand et en lettres classiques. Les lettres modernes, la physique-chimie ou, dans une moindre mesure, les mathématiques semblent également sous tension après les épreuves écrites, le nombre d’admissibles dépassant de peu le nombre de postes à pourvoir.

« Un changement culturel fort »

« Malgré des difficultés de recrutement », le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, s’attend à « une meilleure rentrée » que la précédente. La session 2022 représentait une année particulière avec le décalage du concours de la fin de la première année à la fin de la deuxième année de master. Mais s’ils connaissent une augmentation, les chiffres ne remontent pas au niveau d’il y a deux ans. Il en va ainsi du nombre de présents le jour de l’examen : dans le premier degré, ils sont 29 % de plus qu’en 2022 mais toujours près de 15 % de moins qu’en 2021.

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