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Parcoursup : des lycéens empreints de regrets sur leur choix de spécialités au bac

Depuis la réforme du lycée, les premières et terminales peuvent choisir parmi douze spécialités pour leur baccalauréat. Celles-ci n’offrent pas les mêmes perspectives pour l’entrée dans l’enseignement supérieur, ce que les élèves apprennent, bien souvent, à leurs dépens. Témoignages.

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Publié le 13 juin 2023 à 06h30, modifié le 14 juin 2023 à 09h45

Temps de Lecture 4 min.

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Lors des épreuves de spécialités dans le cadre du baccalauréat, à Paris le 20 mars 2023.

Faut-il vraiment choisir ses spécialités au baccalauréat en fonction de ses envies ? Depuis la réforme du lycée en 2019, les filières S, ES et L ont disparu au profit du choix, en 1re de trois spécialités (triplette) puis de deux (doublette) à conserver à la rentrée en terminale. Sur le papier, les élèves ont le choix, et sont encouragés à prendre des disciplines qui leur plaisent. Mais à l’arrivée, ce nouveau dispositif fait des déçus à l’heure des résultats de Parcoursup : les spécialités comptent de fait pour la poursuite d’études dans le supérieur, certaines formations recommandant ou imposant des doublettes bien précises. En outre, pour la première fois en 2023, les spécialités ont été évaluées lors d’épreuves passées en mars, et ces notes ont compté dans Parcoursup.

« On nous offre un panel de choix en nous disant de faire ce qui nous plaît, c’est génial… sauf qu’on nous laisse croire qu’il y aura les mêmes débouchés pour toutes les spécialités, ce qui est faux », clame Ephram Strzalka-Belœil, vice-président du syndicat La Voix lycéenne. Alors que les résultats de Parcoursup viennent de tomber, Le Monde a recueilli des témoignages de lycéens qui, à la lumière de leurs résultats d’admission dans le supérieur, réévaluent leurs choix de spécialités et les regrettent.

Priya Bhavsar, lycéenne à Blaise-Cendrars à Sevran (Seine-Saint-Denis), avait choisi, en 1re, de suivre les enseignements de physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre et langues, littératures et cultures étrangères et régionales, puis d’abandonner LLCER en terminale. La jeune fille avait hésité à prendre la spécialité mathématiques mais y avait « renoncé » parce qu’elle craignait que l’épreuve du bac soit « trop difficile ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Bac 2023 : la grande première des épreuves de spécialité en mars

Mais désormais Priya regrette son choix. Surtout lorsqu’elle a découvert « les bonnes notes des terminales qui ont passé l’épreuve de maths en mars ». « J’aurais pu très bien m’en sortir », dit-elle. D’autant que la lycéenne n’a pas eu « de bonnes notes » lors de ces épreuves, « surtout en SVT ».

Obligé de redoubler

Selon le ministère de l’éducation nationale, la réforme devait permettre aux lycéens d’avoir davantage de choix, de suivre les matières qui les intéressent et d’être mieux préparés pour leur projet d’orientation dans le supérieur. Le ministre de l’époque, Jean-Michel Blanquer, avait indiqué que ce choix de spécialités pourrait être « réversible » et que les élèves auraient la possibilité de changer d’enseignements entre la 1re et la terminale.

Un changement de spécialités qui n’est en réalité, pas « aussi simple », expose Stanislas (les personnes citées par leur prénom ont requis l’anonymat), élève au lycée Descartes de Tours. Lui avait d’abord choisi en 2021 de suivre la triplette maths, physique-chimie et SVT. « J’ai pris ça de manière mécanique, comme mon père est médecin, je me suis dit que j’allais faire pareil et donc m’orienter vers des études scientifiques », explique-t-il. Vers la fin du deuxième trimestre, il comprend que les études de médecine ne l’attirent pas. « J’ai perdu toute ma motivation », admet le jeune homme.

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