PSG : le centre de formation des féminines, c’est bientôt parti

Dans l’attente de l’agrément du ministère des Sports, qui devrait arriver le 1er juillet, le club de la capitale avance à grande vitesse vers la création de son futur centre de formation. Une pièce maîtresse pour le développement de la section féminine.

Comme les professionnels hommes et femmes, le centre de formation « mixte » du PSG prendra ses quartiers dans le nouveau campus du club à Poissy (Yvelines) LP/Jean-Baptiste Quentin
Comme les professionnels hommes et femmes, le centre de formation « mixte » du PSG prendra ses quartiers dans le nouveau campus du club à Poissy (Yvelines) LP/Jean-Baptiste Quentin

    Dans quelques mois, le PSG ne fera qu’un. À partir de décembre 2023, janvier 2024 dans le pire des cas, toutes les sections du club seront réunies dans le nouveau centre d’entraînement, flambant neuf et ultramoderne de Poissy (Yvelines). L’équipe de Ligue 1 (dès juillet) celle de D1 féminine et surtout un seul et unique centre de formation qui réunira espoirs masculins et féminins. Le club de la capitale a avancé à toute vitesse ces dernières semaines vers cet objectif, qui sera donc bientôt concret.

    Dans le cadre de la professionnalisation du football féminin en France, la Fédération française de football (FFF) a lancé au printemps un programme de « licences » (et donc d’un budget) à accorder aux différents clubs. Le PSG, comme l’OL, le Paris FC, Fleury, Montpellier ou Bordeaux, postule au plus haut grade, la « licence élite », notamment conditionnée à l’existence d’un centre de formation. Dans les faits, le PSG possédait déjà une ébauche de structure depuis plusieurs années : Grace Geyoro, Marie-Antoinette Katoto ou Laurina Fazer et d’autres en sont sorties.

    Mais la vitesse supérieure est donc enclenchée. La FFF a rendu un avis favorable à la création du centre de formation. Et le PSG attend l’agrément officiel du ministère des Sports, qui devrait arriver le 1er juillet. En attendant, la structuration se poursuit. Ce mercredi, le club avait réuni une partie des futures joueuses du centre au Parc des Princes en compagnie de leurs familles. Le but ? Leur présenter les contours de la première année au sein du futur centre de formation.

    Classes mixtes et mêmes conditions pour garçons et filles

    Au total, entre 30 et 32 joueuses, nées entre 2005 et 2008, seront « recrutées ». Cinq sont issues de l’association PSG, six viennent de clubs hors Île-de-France (le maximum autorisé au-delà de 100 km) et toutes les autres des clubs de la région. « Les joueuses seront réparties entre l’équipe U19, l’Association et des matchs amicaux, détaille Angelo Castellazzi, directeur sportif adjoint. Le but était d’avoir un groupe élargi et le cahier des charges de la FFF impose 30 joueuses au moins. Notre but est de créer un centre de référence du football féminin ».

    Améliorer la passerelle entre l’équipe première et les équipes de jeunes fait partie des objectifs. Tout comme la création d’une troisième équipe, en plus de la Une et des U19, à partir de la saison 2024-2025. « Soit pour intégrer la D3 (NDLR : lancée par la FFF), soit pour la R1 (NDLR : la 4e division) et viser l’accession sportive », précise Sabrina Delannoy, directrice sportive adjointe.

    Par ailleurs, symbole fort de la part du PSG : garçons et filles partageront le même centre, les mêmes infrastructures, dès le mois de décembre. « Avec un établissement scolaire à l’intérieur, c’est un gros enjeu, poursuit Sabrina Delannoy. Avec des classes mixtes et un centre de formation avec les mêmes conditions et sur le même rythme. Le but est de mutualiser et de faire fonctionner les deux centres de formation de manière transversale ».

    Enfin, Angelo Castellazzi a précisé qu’à partir de décembre, tous les matchs de la section féminine auront lieu à Poissy sur l’un des terrains construits avec une petite tribune. Sauf pour les rencontres délocalisées au Parc des Princes ou à Jean-Bouin. En attendant d’intégrer Poissy, les vice-championnes de France investiront le camp des Loges pendant six mois et continueront de jouer au stade Georges-Lefèvre.