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Bac 2023 : la philo compte-t-elle pour du beurre ? Vous avez quatre heures

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La majorité des lycéens abordent l’épreuve avec légèreté, déjà certains d’obtenir leur diplôme grâce au contrôle continu et aux spécialités à fort coefficient. Dans leur ombre, une poignée d’élèves en difficulté y voient un dernier espoir pour obtenir la moyenne.
par Alexis Pfeiffer
publié le 14 juin 2023 à 4h45

Vendredi 9 juin, 14 heures. Evine et Manon sont attendues en cours de philosophie mais préfèrent profiter du soleil, posées aux abords du parc de Choisy, dans le XIIIe arrondissement de Paris. «A quoi bon aller en classe ? De toute façon, là, ils font un goûter. Plus personne n’est mobilisé, les professeurs savent que c’est trop tard.» 500 000 lycéens des voies générale et technologique sont pourtant attendus ce mercredi 14 juin de 8 heures à midi pour affronter l’avant-dernière épreuve du baccalauréat : la philosophie. Alors d’où vient cette nonchalance ? Cette année, le sprint final semble avoir eu lieu il y a quelques mois, lors des épreuves de spécialité, du 20 au 22 mars. «Les élèves sont sortis fatigués de ces échéances. Ils ont dû s’approprier des programmes ambitieux en six mois et il y a eu, après coup, un effet de relâchement. Beaucoup m’ont dit qu’ils avaient l’impression d’avoir couru un marathon», relève Marie Perret, présidente de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (Appep).

Les résultats des épreuves de spécialité sont tombés le 12 avril, permettant aux lycéens de calculer leur nombre de points. A partir d’un certain seuil franchi, l’avance est tellement importante qu’échouer au baccalauréat n’est plus possible. En effet,

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