« C’est mon rayon de soleil » : dans l’Oise, des jeunes du service civique au chevet des seniors

Dans le département, une quinzaine de jeunes âgés de 16 à 25 ans ont rejoint le service civique solidarité seniors. Le dispositif gouvernemental, créé à la suite de la crise sanitaire, vise à créer du lien entre les générations. Mais aussi à faire naître des vocations dans le domaine médico-social.

Compiègne, le 9 juin. Clara, 19 ans, est en service civique solidarité seniors depuis le mois de décembre à l'Ehpad Fournier-Sarlovèze. Elle rend tous les jours visite à Émile, qui rechigne à sortir de sa chambre. LP/Stéphanie Forestier
Compiègne, le 9 juin. Clara, 19 ans, est en service civique solidarité seniors depuis le mois de décembre à l'Ehpad Fournier-Sarlovèze. Elle rend tous les jours visite à Émile, qui rechigne à sortir de sa chambre. LP/Stéphanie Forestier

    Quand Clara toque à la porte de la chambre d’Émile, le regard de l’octogénaire s’éclaire. « Salut ma grande ! Tu m’as apporté mon journal ? Elle, c’est mon rayon de soleil », claironne-t-il à qui veut l’entendre. Ce pensionnaire de 86 ans de l’Ehpad Fournier-Sarlovèze de Compiègne (Oise) préfère rester dans sa chambre.

    « Je n’aime pas les activités de groupes. Certains sont un peu zinzins… », dit-il avec son franc-parler. Mais grâce à la jeune femme de 19 ans, la dernière fois, l’ancien chauffeur de car s’est quand même rendu à l’animation collective. Et a même esquissé, avec Clara, quelques pas de danse. « Ma femme est décédée il y a quinze ans. Je n’ai pas de visite habituellement… »