«Mon master», la nouvelle plateforme qui doit permettre aux étudiants titulaires d’un diplôme bac+3 de candidater à un master à la rentrée livre vendredi 23 juin 2023 ses premières réponses, non sans «angoisse» pour certains étudiants, qui ont l’impression de «revivre Parcoursup».

Ce dispositif, lancé pour la première fois cette année, vise à résorber les tensions entre offre et demande à l’université, en orientant «plus efficacement» les candidats parmi les quelque 3500 masters proposés dans les établissements d’enseignement supérieur, selon le ministère de l’Enseignement supérieur.

«J’ai peur de ne rien avoir au bout du processus»

Dès vendredi, à 9 heures, les candidats pourront savoir si la formation visée a accepté leur candidature, s’ils sont sur liste d’attente et à quel rang, ou si une formation n’a pas retenu leur candidature. Chaque matin jusqu’au 20 juillet, les files d’attente seront mises à jour en fonction des choix faits et les candidats seront alertés par courriel et SMS dès qu’ils recevront une ou plusieurs propositions d’admission.

Malgré cela, les candidats interrogés par l’AFP se disent dans «l’angoisse» de ces premières réponses. Mila, 22 ans, est «nerveuse». Cette jeune femme en licence de langues étrangères appliquées (LEA) à Toulouse vise «principalement des masters en management, commerce international» un peu partout en France. «J’ai un peu la désagréable impression de revivre Parcoursup, avec le sentiment de peur de ne rien avoir au bout du processus», décrit-elle à l’AFP. Vendredi matin, elle ne se réveillera «pas spécialement tôt non plus» mais elle a «hâte de savoir, pour s’organiser».

Être accroché à son ordinateur

Pour Margot, étudiante de 21 ans à Lille, cette plateforme «rappelle malheureusement la sélection déjà vécue pour Parcoursup» et «c’est donc de nouveau effrayant». «On va être de nouveau accrochés à notre ordinateur jusqu’au moment où, je l’espère, la bonne nouvelle arrivera», décrit l’étudiante qui vise en priorité «un master en affaires européennes, humaines et politique urbaine à Lille».

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C’est aussi le «stress» pour Margaux, 21 ans, qui, elle, demande des masters «en droit pénal et sciences criminelles» un peu partout en France. «Je sais que j’ai fait le choix d’aller vers des formations très sélectives avec, à chaque fois, seulement 15 ou 20 places, alors je crains d’être en attente», explique l’étudiante parisienne actuellement en licence de droit privé.