Faut-il réserver «des bouts de camping» pour loger les saisonniers, comme l’a suggéré le député insoumis de la Somme, François Ruffin ? Leur ouvrir les logements universitaires vides l’été, solution mise en avant fin mai par le gouvernement dans son plan visant à répondre aux tensions de recrutements, avec un objectif modeste de 6 000 travailleurs logés par ce biais en 2025 ? La saison estivale risque, comme la précédente, de manquer de bras. Sur les 150 000 postes ouverts dans le secteur de l’hôtellerie restauration l’an passé, seule la moitié avait été pourvue. La faute aux difficultés rencontrées par les travailleurs saisonniers pour trouver un logement temporaire, mais aussi aux conditions de travail dégradées dans les secteurs concernés et à un manque de reconnaissance salariale de ces métiers, soufflent les syndicats qui ont froidement accueilli les mesures promises par le gouvernement.
Au programme de ce plan triennal, plus de formation et de suivi des saisonniers pendant l’intersaison, et des propositions pour faciliter le logement, telles que des incitations financières pour les loueurs et une plateforme numérique recensant «toutes les offres des parcs publics, associatifs et sociaux» ouverte en juin. Mais rien pour compenser les effets de la