Réforme du bac, laïcité, pacte enseignant… Alors que sa première année à la tête du ministère de l’éducation nationale s’achève, Pap Ndiaye dresse le bilan des dossiers en cours, et en ouvre de nouveaux. Au programme des prochains mois, une concertation sur les vacances scolaires, que le président de la République, Emmanuel Macron, a dévoilée, mardi 27 juin, lors d’un déplacement à Marseille, mais aussi le très attendu chantier du concours de professeur des écoles, que Pap Ndiaye voudrait voir revenir en fin de licence, sans toucher à la mastérisation.
Le chef de l’Etat a annoncé vouloir ouvrir le débat sur la durée des congés d’été : comment souhaitez-vous repenser le calendrier annuel et les rythmes scolaires ?
C’est un sujet sur lequel nous nous penchons depuis un certain temps. Les élèves ont à la fois beaucoup d’heures de cours sur la journée et un faible nombre de semaines d’enseignement sur l’année. Beaucoup d’élèves se plaignent de journées trop lourdes, dans les courriers que je reçois. Par exemple, quand ils se rendent dans leurs établissements en car scolaire, ils partent tôt le matin et rentrent tard le soir. Ils sont fatigués.
Le président de la République a donc annoncé l’ouverture d’une concertation sur l’organisation de l’année et du temps scolaire. Ce débat doit concerner aussi les « petites » vacances. Il y va du bien-être des élèves mais aussi de la qualité de leurs apprentissages.
Cette réflexion nécessite des échanges, avec l’ensemble des acteurs de l’éducation, et au-delà. Il s’agit d’un travail complexe pour lequel il faut prendre le temps nécessaire. Nous n’avons pas de calendrier précis à ce stade, mais il faut ouvrir ce chantier, car le bien-être des enfants est prioritaire.
Vous avez reconnu que la nouvelle mouture du baccalauréat avait engendré beaucoup de difficultés dans les lycées. Qu’envisagez-vous de faire ?
Ce que nous excluons à propos du baccalauréat, c’est le statu quo. Nous sommes face à un troisième trimestre en peau de chagrin, ce qui n’a rien de satisfaisant pour nos élèves bientôt étudiants. Nous devons mesurer les conséquences de chacun des scénarios possibles [épreuves de spécialité en juin, changement de coefficient, conditionnement de l’entrée dans le supérieur à l’assiduité au troisième trimestre…].
Je rendrai ma décision dans les semaines à venir, en lien avec la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, le comité de suivi de la réforme et le recteur William Marois, chargé d’une mission sur l’organisation du troisième trimestre, pour que chacun soit informé avant la rentrée.
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