Jusqu'à 55.350 euros sur trois ans pour HEC, 48.375 euros pour l'ESCP, ou encore 60.000 euros sur cinq ans pour l'ESSCA. Intégrer une école de commerce coûte cher. Et c'est sans surprise le frein le plus cité par les 18-30 ans pour rejoindre un cursus en business school, selon un sondage Opinionway pour Kedge BS, publié en mai.
45% des sondés pointent ainsi que la possession de "moyens nécessaires pour payer les frais de scolarité" demeure le principal obstacle à une poursuite d'études au sein de ces établissements. Le financement d’un logement étudiant arrive en deuxième position (pour 31% des sondés). Un constat partagé par les jeunes ayant fait une école de commerce, qui citent le logement comme premier frein à leurs études (30%) et le règlement des frais de scolarité en deuxième (29%).
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En écho à ces freins financiers, "le renforcement du système de bourses" est la solution la plus fréquemment citée par les sondés (46%) comme étant la plus adaptée pour "permettre aux jeunes qui le souhaitent d’accéder aux écoles de commerce". "Le développement de l’apprentissage pour financer les études" arrive en second, en étant soutenu par 39% des jeunes interrogés.
La sélection en IEP perçue comme plus discriminatoire
La perception de trois autres types de difficultés d’accès a par ailleurs été évaluée par le sondage: les "discriminations pratiquées lors de la sélection des élèves" sur les "origines sociales" ou la "couleur de peau" ; les difficultés liées à "leur localisation géographique" ; et le "faible nombre de places disponibles chaque année". Dans ces trois catégories, les IEP sont les plus fréquemment cités par les sondés. 75% des jeunes interrogés associent également les écoles de commerce à au moins un des quatre types de difficultés d’accès mentionnés par l’étude.
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À la question de savoir si les études des participants correspondent à leurs souhaits en termes de matières étudiées, de diplôme suivi, d’établissement et de lieu d’étude, 55% des sondés répondent "non" dans au moins une catégorie. Ces compromis influent sur la perception des jeunes: pour 84% des sondés, "l’origine socio-économique des parents a un fort impact sur la probabilité d’accéder aux études supérieures", un accès qui est également affecté par "des inégalités importantes" pour 83% d’entre eux.
Le sondage relève aussi que 70% des jeunes voient les écoles de commerce comme "une manière d’assurer leur avenir professionnel". 58% considèrent que ce cursus est "un signe de réussite scolaire", et 32% des jeunes qui n’ont pas été en école de commerce pourraient envisager ce parcours "dans les prochaines années".
Par Pierre Petitcollin (à retrouver sur AEFinfo)