Le monde change, le service public aussi. Se transformer pour s’adapter constitue même l’une de ses valeurs cardinales. « Mutabilité », c’est le mot, assez disgracieux, qui la désigne. Dans ce hors-série associant plusieurs médias (« La Gazette des communes », « Le Courrier des maires », « La Lettre du cadre » et le site Emploipublic.fr) nous avons voulu, à travers une série de portraits d’agents, donner chair à ce principe, pour vous permettre d’en observer les implications concrètes et vous donner envie de rejoindre les rangs de la fonction publique territoriale – et, pour ceux qui y œuvrent déjà, d’y trouver une revigorante inspiration.
De nouveaux métiers apparaissent ; d’autres s’effacent peu à peu. Et puis, il y a toutes ces jobs qui évoluent, et qu’incarnent si bien les femmes et les hommes dont vous allez découvrir les témoignages.
Vision étriquée
On parle beaucoup de la carrière des fonctionnaires, mais pas suffisamment de leur métier, comme si le statut suffisait à résumer leur activité. C’est à la fois aberrant et insultant, et cela a très largement contribué à dévaloriser leur rôle. J’ose espérer que ce supplément permettra de corriger un peu la vision étriquée que d’aucuns portent sur la fonction publique, et surtout sur la territoriale.
L’organisation et les missions des collectivités demeurent méconnues du grand public, qui est mieux informé du fonctionnement de l’Etat. La France est un pays encore très centralisé, toute sa culture politique est imprégnée d’une fascination « parisiano-centrée », et c’est bien regrettable !
Vous le verrez dans nos articles, la territoriale, ce sont des métiers en phase avec leur époque, des professionnels qui se forment en permanence, qui tiennent compte des évolutions et des aspirations de la société, et qui sont très fiers du rôle éminent qu’ils remplissent pour leurs concitoyens.
Pénurie de main-d’œuvre
Et pourtant, la FPT éprouve de sérieuses difficultés à recruter. Elle n’est pas le seul employeur à déplorer une pénurie de main-d’œuvre. Mais sa situation, dans un contexte de baisse du chômage, est singulièrement complexe. Disons les choses froidement : elle ne paye pas assez et les marges de manœuvre pour augmenter les traitements sont faibles. Les citoyens, eux, exigent un service de qualité, et toujours plus étendu. Alors, que faire ? C’est un choix que les Français doivent trancher eux-mêmes. Si l’on veut des agents publics, si l’on désire que les crèches municipales ouvrent plus tard, que les écoliers mangent bio, que les bâtiments publics soient rénovés… il faut en accepter le financement ! Le feu sacré ne suffira pas à faire vivre le service public.
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