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Harcèlement scolaire : des groupes de parole pour «rompre les digues»

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L’association Marion la main tendue propose des rencontres collectives pour casser l’isolement des victimes et de leurs proches, et les aider à surmonter les traumatismes. «Libé» a recueilli leurs témoignages.
par Elsa Maudet
publié le 6 juillet 2023 à 18h31

Harcèlement scolaire

700 000 élèves sont victimes de harcèlement en moyenne chaque année, soit deux à trois enfants par classe. Ils en resteront durablement marqués, quand les conséquences ne sont pas encore plus dramatiques. Chaque mois, «Libération» aborde ce phénomène majeur chez les mineurs.

Au début, Alice était sceptique. «Est-ce que ça valait encore la peine de partager des choses qui ont parfois plus de vingt ans ?» S’ouvrir à de parfaits inconnus, leur dévoiler cette intimité qui la ronge depuis l’adolescence, n’avait rien d’une évidence. «J’avais la sensation d’être seule avec cette souffrance et j’avais peur du jugement», dit cette habitante des Hauts-de-France de 33 ans. Finalement, «j’ai vécu la première séance comme une libération. Ça peut être très, très, très, très intense parce qu’on peut avoir l’impression que des digues se rompent. Malgré l’appréhension initiale, il y a tellement d’émotions non exprimées, de rancœur, de tristesse, de désespoir parfois, que la parole vient toute seule et c’est même difficile de s’arrêter», confie-t-elle.

Depuis un an qu’elle suit les groupes de parole mensuels de l’association Marion la main tendue, elle n’a raté qu’une séance. Comme elle, des dizaines de victimes, actuelles ou anciennes, et de proches de victimes de harcèlement scolaire se réunissent autour de

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