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Parcoursup : des délais de réponse plus « raisonnables » mais des critères de sélection encore « flous »

La campagne d’affectation dans l’enseignement supérieur, dont la phase principale s’achève vendredi 7 juillet, s’est déroulée de manière plus fluide grâce à un calendrier resserré. Restent un niveau de stress conséquent et une inconnue : le niveau de satisfaction réel des candidats lorsqu’ils acceptent de rejoindre une formation.

Par  et

Publié le 07 juillet 2023 à 12h20, modifié le 08 juillet 2023 à 07h20

Temps de Lecture 3 min.

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Parcoursup serait-il en passe d’entrer dans les mœurs ? L’impression est partagée par plusieurs professeurs principaux de terminale, qui observent qu’un grand nombre de leurs élèves ont été fixés plus rapidement sur leur sort lors de cette édition 2023, alors que s’achève, vendredi 7 juillet, la phase principale d’admission des candidats à la poursuite d’études supérieures.

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L’accélération de la procédure est réelle : pour la première fois depuis cinq ans qu’existe la plate-forme, les toutes dernières propositions d’admission seront transmises aux candidats à la date de la fin de l’année scolaire, le 7 juillet, au lieu du 13 initialement prévu. La phase d’admission aura donc duré 37 jours (du 1er juin au 7 juillet), contre 108 jours en 2018 (du 22 mai au 5 septembre).

A la date du jeudi 6 juillet, le tableau de bord mis à jour quotidiennement par les services de Parcoursup faisait état de 90 % de néobacheliers et de 80 % de candidats en réorientation ayant reçu au moins une proposition d’admission. Quelque 84 811 candidats restent en attente d’une proposition d’affectation pour la rentrée.

Des choix pragmatiques

Aurélie Gascon, professeure principale dans un lycée du Val-d’Oise, rapporte que « les très bons élèves ont été classés en attente pendant une semaine au lieu de quinze jours à trois semaines les années précédentes ». Sandra Beltrame, qui enseigne au lycée Turgot, à Paris, note aussi une amélioration : « Il n’y a pas eu de grosses déceptions, comme on avait pris l’habitude d’en voir les autres années. »

Sur les trente élèves de la classe d’Aurélie Gascon, une « reste coincée ». « Elle était d’un niveau un peu juste pour aller en faculté de médecine, analyse-t-elle. C’est maintenant la commission d’accès à l’enseignement supérieur [qui dépend du rectorat] qui l’accompagne. » Trois ont recouru à la phase complémentaire qui, depuis le 15 juin et jusqu’au 12 septembre, permet aux déçus de reformuler jusqu’à dix vœux dans les formations où des places restent disponibles. Les autres ont obtenu une affectation « dans des délais raisonnables, parce qu’ils ont fait des choix pragmatiques autant que des choix de cœur, souligne la professeure principale, ce qui veut dire qu’ils sont loin d’être tous satisfaits de leur sort ».

Au rang des invariants cette fois, la campagne d’affectation charrie un niveau de stress préjudiciable, selon l’enseignante du Val-d’Oise, aggravé par la réforme du bac et ses épreuves de spécialités passées en mars. « Certes, les élèves se sont adaptés avec des vœux qui sont davantage en concordance avec les attendus de l’enseignement supérieur, mais à quel prix ? On va vers une normalisation des jeunes qui se rendent malades et calculent tout en permanence pour avoir la meilleure orientation », appuie-t-elle.

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