Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le prêt-à-porter, un commerce confronté à une casse sociale à bas bruit

Face à la concurrence d’Internet et à l’inflation, les magasins d’habillement accusent une baisse continue de leurs ventes et souffrent de la flambée des loyers. Les fermetures de boutiques et les plans sociaux se multiplient : 3 000 emplois ont été supprimés depuis la fin 2022 et plus de 3 500 sont menacés.

Par 

Publié le 08 juillet 2023 à 08h00, modifié le 10 juillet 2023 à 11h23

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

Une boutique fermée de la marque Du pareil au même, à Paris, le 2 juillet 2023. L’enseigne de vêtements pour enfants a demandé son placement en redressement judiciaire le 28 juin.

L’ancien magasin C & A de la rue de Rivoli, à Paris, qui a baissé le rideau en février, n’a toujours pas trouvé preneur. Des vingt boutiques Gap fermées définitivement en mai, il ne reste que les mannequins, nus, exposés en vitrine. Les 163 emplacements du chausseur San Marina sont sur le marché depuis sa liquidation, en février. Celui qui est situé dans la rue du Commerce, artère réputée du 15e arrondissement de Paris, est toujours vide.

Écouter aussi Camaïeu, San Marina, Kookaï… Désastre dans le prêt-à-porter

Depuis le printemps, les procédures collectives concernant des chaînes d’habillement se multiplient. « Le nombre de défaillances est au niveau pré-Covid. C’est-à-dire, au total, tous secteurs confondus, 50 000 par an en France », explique Frédéric Abitbol, délégué général du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires. Et le secteur du commerce est celui qui affiche le plus grand nombre de défaillances, selon la Banque de France (+ 50 %, en mai, en un an, sachant que cette catégorie intègre la réparation automobile).

La marque marseillaise Kaporal, en redressement judiciaire depuis la fin mars, devrait connaître le nom de son repreneur lors d’une audience au tribunal de commerce de Marseille prévue mardi 11 juillet : 434 salariés sont dans l’attente. Don’t Call Me Jennyfer, enseigne de 220 magasins qui emploie 1 112 personnes, a été placé en redressement judiciaire, le 21 juin. Idem pour Du pareil au même (DPAM, détenu par le groupe Générale pour l’enfant), soit 130 commerces, 2 600 salariés. Sa société sœur, Sergent Major, est, elle, en procédure de sauvegarde. Le plan de relance envisagé par son fondateur, Paul Zemmour, prévoit la fermeture de 87 DPAM et 47 Sergent Major. Soit 25 % des succursales du groupe.

Concepts vieillissants

Les plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) se font aussi plus nombreux. Le 23 mai, le groupe japonais Fast Retailing, connu pour ses 2 394 magasins Uniqlo dans le monde, impose de nouvelles réductions de coûts à Comptoir des cotonniers et Princesse Tam-Tam, deux chaînes françaises rachetées en 2005, confrontées à un vieillissement de leurs concepts nés avant l’avènement de l’e-commerce. Elles vont devoir fermer 55 points de vente.

Déjà, en 2021, la première en avait supprimé 74, et la seconde, 26. Plus de 200 emplois ont alors disparu. Cette fois, 304 postes passent à la trappe, dont 185 dans les points de vente. Chez Pimkie, autre figure des années 2000, un PSE a été validé, le 5 juillet. Il porte sur 250 postes, lors de la fermeture de 63 boutiques, d’ici à 2027.

Il vous reste 66.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.