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Tribune

Opinion | La longue route de la renaissance industrielle 

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La pandémie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine ont été des électrochocs pour la France et l'Europe qui ont mesuré l'ampleur de leur dépendance économique, notamment sur le plan industriel. Des efforts ont été faits depuis pour réindustrialiser nos territoires. Mais nos politiques publiques manquent encore d'une vision collective et partagée, regrette Anaïs Voy-Gillis.

L'usine SIFA Technologies à Orléans, sous-traitant de la filière automobile spécialisé dans la transformation de l'aluminium, avril 2021.
L'usine SIFA Technologies à Orléans, sous-traitant de la filière automobile spécialisé dans la transformation de l'aluminium, avril 2021. (Patrick Gely/SIPA)

Par Anaïs Voy-Gillis (chercheuse associée à l’IAE de Poitiers)

Publié le 24 juil. 2023 à 09:35Mis à jour le 24 juil. 2023 à 09:44
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Tout le monde se souvient des premiers mois de la pandémie, marqués par des ruptures d'approvisionnements de biens essentiels à la gestion de la crise : des médecins équipés de sacs-poubelles en guise de surblouses, des avions bloqués sur les tarmacs en raison d'une bataille mondiale pour obtenir des masques. On garde aussi en mémoire l'échec cuisant du développement d'un vaccin français. A ce moment-là, bien plus qu'en 2008, nous avons pris conscience de nos dépendances et des conséquences de nos choix de société. La guerre en Ukraine et les tensions induites sur le marché de l'énergie, accentuées en France par l'arrêt au même moment de nombreuses centrales nucléaires pour maintenance , ont produit un deuxième choc, avec la crainte de coupures d'électricité durant l'hiver 2022/2023.

Ces événements successifs ont remis l'industrie sur le devant de la scène et ont fait de la renaissance industrielle une préoccupation partagée par l'ensemble de l'échiquier politique, même s'il n'y a pas de consensus sur les filières à réindustrialiser en priorité et la stratégie à adopter. Pour certains toutefois, nous ne devrions pas accorder autant d'importance à la question d'une renaissance industrielle car nous ne serions réellement dépendants que sur une poignée d'actifs. En réalité, tout dépend de l'appréciation de la notion de dépendance, mais surtout des buts poursuivis et de la société que nous souhaitons bâtir en renforçant notre base industrielle. Les buts peuvent être multiples : souveraineté, cohésion sociale et territoriale, préservation de l'environnement ou encore financement de notre modèle social.

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