Olivier Bomsel : « Le modèle de l'économie de la musique est défaillant »
Très critique, à l'instar des majors, envers le modèle de rémunération des ayants droit par les services comme Deezer ou Spotify, le spécialiste des médias à Mines Paris - PSL Olivier Bomsel propose de le revisiter complètement, pour rémunérer la « valeur de marque » des artistes et des grands labels. Pour lui, la taxe streaming pourrait servir d'aiguillon…
Par Stéphane Loignon, Nicolas Madelaine
Quel problème pose selon vous le modèle actuel de rémunération de la musique par les plateformes de streaming ?
Aujourd'hui, les producteurs puissants, dont les catalogues sont indispensables aux plateformes pour acquérir des abonnés, ont des taux de commission plus élevés que ceux dont les catalogues, souvent plus abondants en nombre de titres, comptent moins d'artistes et de titres célèbres. Résultat, les plateformes mettent en avant, par le biais de leurs playlists, les produits à plus forte marge pour elles. C'est comme si un supermarché construisait ses linéaires en utilisant les marques renommées pour attirer les clients, mais mettait en avant dans ses rayons les marques de distributeurs où sa commission est plus grande.
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