Pour ses 20 ans d’existence, le classement de Shanghaï, dont l’édition 2023 a été publiée mardi 15 août, livre des résultats sans surprise majeure : l’université américaine Harvard domine pour la vingt-et-unième fois le palmarès international.
Créé en 2003 par l’université chinoise Jiao-Tong, ce classement, qui a examiné plus de 2 500 établissements pour en distinguer 1 000, est centré sur les activités de recherche en sciences dures. Comme en 2022, Harvard est suivie de deux de ses compatriotes, l’université Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), puis de l’université de Cambridge, l’une des deux institutions britanniques à figurer, avec celle d’Oxford (7e), dans les quinze premiers rangs.
Pour la première fois, note la société de conseil ShanghaiRanking, chargée du palmarès depuis 2009, dans son communiqué, la Chine compte davantage d’établissements au classement (191) que les Etats-Unis (187). Mais avec douze des quinze noms de tête, ces derniers prédominent toujours largement cette hiérarchisation des universités.
La première université non anglo-saxonne à figurer au classement est française : Paris-Saclay, qui gagne une place par rapport à 2022 et se hisse en quinzième position, devant l’américaine Johns-Hopkins, qui cède deux places. Créée début 2020 sous le nouveau statut d’établissement expérimental – dont elle devrait progressivement sortir pour prendre celui de « grand établissement » d’ici à 2025 –, l’université francilienne avait intégré le classement à la 14e place la même année (13e en 2021), devenant le premier établissement d’enseignement supérieur français à intégrer le top 15, toutes disciplines confondues.
Les regroupements d’établissements encouragés
Pour classer les universités, ShanghaiRanking se fonde sur six critères : le nombre de prix Nobel et de médaillés Fields parmi les anciens élèves (10 % du score final), le nombre de prix Nobel et de médaillés Fields parmi les chercheurs (20 %), le nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines (20 %), le nombre d’articles publiés dans les revues Nature et Science (20 %), le nombre d’articles indexés dans Science Citation Index et Social Sciences Citation Index (20 %) et, enfin, la performance académique au regard de la taille de l’institution (10 %).
La qualité de l’enseignement, le taux de réussite des étudiants ou le taux d’insertion des diplômés ne font pas partie des éléments considérés pour ce classement, régulièrement critiqué pour les critères qu’il impose à la définition d’une « bonne » université.
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