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Classement de Shanghaï : « Nous aidons les universités à comprendre leurs forces et leurs faiblesses »

Vingt ans après le premier classement de Shanghaï, l’un de ses fondateurs, Ying Cheng, estime que l’initiative a permis à des centaines d’universités de comprendre la compétition internationale.

Propos recueillis par  (Shanghaï (Chine), envoyé spécial)

Publié le 15 août 2023 à 09h00, modifié le 15 août 2023 à 17h55

Temps de Lecture 4 min.

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Le Smith Campus Center de l’université Harvard, à Cambridge (Etats-Unis), le 29 juin 2023.

En août 2003, après deux ans de travail de comparaison entre universités chinoises et américaines synthétisé dans un rapport remis au gouvernement central, à Pékin, deux professeurs de l’université Jiao-Tong de Shanghaï s’apprêtent à publier le premier classement international des universités. L’un d’eux, Ying Cheng, désormais directeur général de la société privée ShanghaiRanking, qui publie ce classement chaque année, tire le bilan de ces vingt années et répond aux critiques qu’a fait naître le palmarès, qui ne prend en compte ni la qualité de l’enseignement, ni le respect des libertés académiques au sein des universités.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Où le classement de Shanghaï mène-t-il l’université française ?

Le classement de Shanghaï a été créé il y a vingt ans, en 2003. Pouvez-vous nous en rappeler les circonstances ?

Il faut remonter à 1998 et au projet du président Jiang Zemin [1993-2003], annoncé lors du centième anniversaire de l’université de Pékin, d’améliorer considérablement le niveau des universités chinoises et d’essayer de rattraper les meilleures au niveau mondial. A cette époque, il n’y avait pas de classement international qui intégrait les universités chinoises et le directeur de l’institut de l’enseignement supérieur de l’université Jiao-Tong de Shanghaï a eu l’idée de lancer ce projet. Je faisais partie de son équipe. Nous avons d’abord comparé les meilleures universités chinoises aux meilleures universités américaines puis établi un vrai système de classement, qui a été publié en juin 2003.

Depuis quand ShanghaiRanking est-elle une entreprise privée ?

Depuis 2009. Nous voulions être totalement indépendants tant de l’université que du gouvernement, notamment parce que des chercheurs et des gouvernements, en particulier en France, s’étaient plaints auprès des autorités chinoises des résultats du classement.

D’où vos revenus viennent-ils ?

Essentiellement des conseils que nous fournissons aux gouvernements et aux universités. Nous avons aussi des projets avec la Banque mondiale.

Considérez-vous le classement de Shanghaï comme un succès ?

Oui, incontestablement. Nous avons aidé des centaines d’universités à comprendre ce qu’est la compétition internationale et quelles sont les questions réellement importantes pour elles. En faisant appel à nous, elles reconnaissent notre valeur. Par exemple, avant de fusionner, des universités françaises nous ont demandé de faire une simulation de leur future place dans le classement. Nous aidons les universités à comprendre leurs forces et leurs faiblesses ainsi que l’importance des publications scientifiques. Nous avons également aidé de nombreuses universités à comprendre la valeur de la recherche.

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