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Pauline Gil, écoréférente, fait tout pour réduire l’impact environnemental des tournages de films et de séries

« Les nouveaux métiers de la culture » (1/5). Surveillance de la consommation électrique, consommation de produits locaux, toilettes sèches… La jeune femme de 27 ans a pour mission, plus que pour métier, de veiller à ce que les productions audiovisuelles et cinématographiques soient le moins polluantes possible.

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Publié le 14 août 2023 à 05h30, modifié le 14 août 2023 à 18h28

Temps de Lecture 4 min.

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Retrouvez tous les épisodes de la série « Les nouveaux métiers de la culture » ici.

Les convictions qui l’animent, la manière dont elle les partage poussent à une écoute attentive, enthousiaste. Cette jeune femme-là, grande silhouette toute fine, pourrait convertir des régiments entiers d’indomptables. Débit dru et rapide, phrasé ensoleillé par un accent hérité d’une enfance passée dans le Sud-Ouest, volonté de guerrière et méthode pacifiste, Pauline Gil, 27 ans, trace son chemin en essayant d’entraîner derrière elle le plus de personnes possibles. Sans manifester d’autorité, mais, au contraire, en expliquant, en complimentant. Donner mauvaise conscience, juger ou tenir des propos punitifs, très peu pour elle. Surtout, cela ne sert à rien. « Ce qui donne envie d’agir, c’est le positif », dit-elle.

Depuis près de six ans, Pauline Gil travaille comme écoréférente sur des tournages de films et de séries. On dit aussi écomanageuse ou chargée d’écoproduction. Une mission plus qu’un métier (toujours absent de la convention collective), qui vise à limiter ou à réduire l’impact environnemental des productions audiovisuelles et cinématographiques. Une mission à laquelle Pauline Gil ne s’était pas destinée. La première raison étant que, durant ses études, rien n’existait dans le domaine. L’autre étant qu’elle avait choisi la mise en scène, spécialité suivie à l’université de Corte, en Corse, après l’obtention à Toulouse d’un BTS audiovisuel en gestion de production. Ensuite, direction Paris pour suivre des stages où elle passe par l’émission « Groland », sur Canal+, et se met en quête des premiers boulots dans le cinéma.

Dans le même temps, côté vie personnelle, l’écologie la préoccupe, l’occupe également. Elle manifeste pour la cause, se rend à des festivals écolos comme Alternatiba, achète responsable, agit du mieux qu’elle peut. Quelque chose néanmoins ne va pas. « Je commençais à travailler sur les tournages et j’étais choquée par l’opulence : trop de nourriture, de bouteilles d’eau en plastique, de véhicules, de matériel. Donc beaucoup de gaspillage, de déchets, de non-sens. J’ai été déçue. J’attendais beaucoup de ce milieu que j’admirais et qui, selon moi, devait donner l’exemple. Nous sommes une industrie qui a de l’argent, des privilèges et une influence énorme sur l’imaginaire collectif. Or, cette industrie était totalement déconnectée de la réalité économique, sociale, environnementale. Censée être avant-gardiste, elle était en réalité has been. »

Ne pas trahir ses convictions

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