Interro surprise dans une «colo apprenante» du Val-de-Marne mardi 1er août au matin : «Est-ce que vous savez qui on est ?» lance Gabriel Attal à la dizaine d’enfants absorbés par un cours d’échecs. «Le Premier ministre !» tente l’un. Pas exactement. «Et qui est la jeune femme à côté de moi ?» embraye-t-il. «Votre fille ?» Oups. Elle, c’est Prisca Thevenot, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et au Service national universel, 38 ans, c’est-à-dire quatre de plus que le plus jeune ministre de l’Education nationale de l’histoire. A défaut d’être reconnaissable par tous, les deux bons élèves du macronisme connaissent leurs classiques, théorisés par Nicolas Sarkozy et Gérald Darmanin : les vacances sont faites pour occuper le terrain laissé libre par la concurrence. Thevenot a annulé ses congés en famille pour enchaîner les déplacements tout le mois d’août. Attal a, lui, reporté son départ en Corse. Un «sacrifice» que les sites de Gala et Voici se sont empressés de relayer dans ces articles attrape-clics qui traquent depuis des mois les faits et gestes du ministre.
S’il s’était battu pour arriver aux Comptes publics l’an dernier, il se voyait bien passer son tour cette fois-ci. L’ancien conseiller de Marisol Touraine a même décliné le ministère de la Santé, finalement attribué à Aurélien Rousseau, avant de dire oui «tout de suite» à l’Education. «Un ministère si important, si central, ne se refuse pas, dit-il. J’ai trava