Émeutes : cinq écoles incendiées resteront fermées à la rentrée, au prix d’« un travail titanesque cet été »

La remise en état des établissements dégradés après la mort du jeune Nahel pourrait coûter plusieurs dizaines de millions d’euros. Mais selon le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, seulement cinq écoles ne pourront pas rouvrir dans deux semaines.

Dijon (Côte-d'Or), le mardi 22 août 2023. Gabriel Attal en visite à l'école Champollion, visée par un engin incendiaire le 1e juillet. PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC/Emma Buoncristiani
Dijon (Côte-d'Or), le mardi 22 août 2023. Gabriel Attal en visite à l'école Champollion, visée par un engin incendiaire le 1e juillet. PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC/Emma Buoncristiani

    À l’heure où la plupart des enfants se demandent s’ils seront dans la classe « de leur meilleur copain », d’autres s’apprêtent à connaître une rentrée bousculée. Deux mois après les nuits d’émeutes qui avaient suivi la mort de Nahel à Nanterre, tué par un tir policier, les plaies ont été en partie effacées sur les 250 établissements scolaires pris pour cible, le plus souvent superficiellement. Une soixantaine – des écoles pour la plupart – a connu l’épreuve du feu, selon l’inventaire dressé début juillet par Pap Ndiaye, juste avant son départ du gouvernement.

    Son successeur rue de Grenelle, Gabriel Attal, a livré ce mardi un nouveau bilan, à moins de deux semaines de la rentrée. Sur les 13 établissements les plus dégradés, « huit pourront rouvrir et accueillir des élèves, souvent avec des aménagements », a détaillé le nouveau ministre de l’Éducation, lors d’une visite à l’école Champollion de Dijon (Côte-d’Or), touchée le 1er juillet par un cocktail molotov.