Contrairement à l’an passé, aucune commune ne voit son coût de la vie universitaire baisser. C’est ce qu’affirme le syndicat étudiant Unef, dans son classement des villes universitaires selon le coût de la vie étudiante publié ce mardi 22 août. Compte tenu de l’inflation (+4,3% sur un an en juillet 2023, selon l’Insee), tout augmente: du logement au transport en passant par l’alimentation. Dans une précédente étude, le syndicat de gauche estime que le coût de la vie étudiante augmente de 6,47% en cette rentrée 2023 par rapport à l’an passé. Partout, le coût de la vie mensuel est supérieur à 1000€ par mois contrairement à l’année dernière où plus de la moitié des villes affichaient un coût de la vie inférieur à 1000€.

Pour établir ce classement, le syndicat étudiant de gauche a pris en compte un panier moyen de dépenses diverses - frais d’inscription, de téléphonie, les loisirs, l’alimentation, l’habillement -, le coût des loyers moyens des logements étudiants mesuré par Locservice.fr et le coût annuel des transports en commun pour les étudiants non boursiers. Ces facteurs sont pris en compte sur les années 2022-2023 et 2023-2024. Contrairement à l’indicateur global du coût de la vie étudiante, publié mi-août, ce classement des villes ne tient pas compte des différentes aides sociales. «Il s’agit ici de calculer le coût de la vie moyen sur chaque territoire, et non pas un reste-à-charge», explique l’Unef.

Le coût de la universitaire en forte hausse à Guyancourt

Dans la majorité des villes universitaires, l’augmentation du coût de la vie est supérieure à l’inflation. Les dix premières villes du classement sont briguées par des communes d’Île-de-France à l’exception de Nice. «Le bassin parisien est une nouvelle fois le lieu de vie le plus cher de France et l’impact sur les étudiants est considérable», explique l’Unef. Les villes connaissant les plus fortes hausses sont Guyancourt (+8,86%), Le Havre (+7,31%), Chambéry (+6,85%), Nîmes (+6,72%) et Saint-Étienne (+6,6%).

Nice reste dans le top 10 avec un coût de la vie supérieur à certaines villes d’Île-de-France comme Évry, qui fait quand même son entrée dans le top 10. Par ailleurs, certaines villes affichent des hausses du coût de la vie supérieur au taux national, comme Le Havre, avec une augmentation de 7,31% ou encore Chambéry, dont le coût de la vie augmente de 6,85%.

Les loyers les plus chers sont à Paris, Nanterre et Créteil

Le logement représente le premier poste de dépense pour les étudiants. «Cette année, les loyers augmentent en moyenne de 1,89%, soit 0,5 point de plus que l’année dernière», estime l’Unef. La plus forte hausse est à Guyancourt avec 9,63% et la plus forte baisse est de 4,38% à Orsay.

Selon l’Unef, les étudiants débourseraient en moyenne 570,6€ par mois pour se loger. Ce chiffre est cependant très variable en fonction des territoires. Les loyers les plus chers sont à Paris, Nanterre et Créteil, avec des loyers compris entre 734 et 881€. «Tandis qu’un étudiant du Mans dépense 371€, soit un écart de 506€», affirme le syndicat.

Enfin, l’Unef s’alarme de la hausse du coût des transports. «Là où l’année dernière seulement 3 villes avaient augmenté leurs tarifs, ce sont onze villes et [les communes de] l’Île-de-France qui augmentent le tarif de leurs abonnements annuel cette année», explique l’étude. «Cela nous permet d’observer une augmentation de 5,91% pour les non boursiers et de 3,95% pour les boursiers», pointe-t-elle.