Dans un entretien avec l’hebdomadaire le Point, le président de la République Emmanuel Macron livre aux lectrices et aux lecteurs, en cette veille de rentrée, ses réflexions et ses intentions sur la situation de l’Ecole en général, et sur celle de l’enseignement de l’histoire en particulier. En quelques phrases, on pourrait les résumer ainsi : il faut enseigner l’histoire de manière chronologique, renforcer la place de l’enseignement moral et civique (EMC) dans le cursus scolaire et améliorer la formation en histoire et en EMC des enseignants. Nos collègues, quant à eux, ne manqueront pas d’être surpris et, pour tout dire, agacés par ces propositions ; car ils connaissent les réalités du terrain, auxquelles ils sont confrontés au quotidien. Peut-être faut-il ici les rappeler.
L’enseignement de l’histoire est, et a toujours été, chronologique. Les programmes des classes de lycée permettent aux élèves d’étudier toutes les grandes périodes historiques, de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Ils travaillent ainsi, en classe de 2de, sur l’Antiquité, le Moyen Age et la période moderne ; en classe de 1ère, sur un «long XIXe siècle» qui débute, de manière très classique, avec la Révolution française et se termine avec la Première Guerre mondiale ; en classe de terminale, enfin, sur le