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TRIBUNE

Education : Emmanuel Macron a-t-il saisi le sens de l’histoire ?

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Enseignement moral et civique, approche chronologique de l’histoire… Une fois encore, le Président lance la rentrée des classes avec des propositions en contradiction avec les réalités du terrain. N’est-il pas temps d’associer les enseignants aux réformes ? interroge Philippe Prudent, secrétaire général de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie (APHG).
par Philippe Prudent, Secrétaire général de l’Association des professeurs d'histoire et de géographie (APHG)
publié le 25 août 2023 à 12h21

Dans un entretien avec l’hebdomadaire le Point, le président de la République Emmanuel Macron livre aux lectrices et aux lecteurs, en cette veille de rentrée, ses réflexions et ses intentions sur la situation de l’Ecole en général, et sur celle de l’enseignement de l’histoire en particulier. En quelques phrases, on pourrait les résumer ainsi : il faut enseigner l’histoire de manière chronologique, renforcer la place de l’enseignement moral et civique (EMC) dans le cursus scolaire et améliorer la formation en histoire et en EMC des enseignants. Nos collègues, quant à eux, ne manqueront pas d’être surpris et, pour tout dire, agacés par ces propositions ; car ils connaissent les réalités du terrain, auxquelles ils sont confrontés au quotidien. Peut-être faut-il ici les rappeler.

L’enseignement de l’histoire est, et a toujours été, chronologique. Les programmes des classes de lycée permettent aux élèves d’étudier toutes les grandes périodes historiques, de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Ils travaillent ainsi, en classe de 2de, sur l’Antiquité, le Moyen Age et la période moderne ; en classe de 1ère, sur un «long XIXe siècle» qui débute, de manière très classique, avec la Révolution française et se termine avec la Première Guerre mondiale ; en classe de terminale, enfin, sur le

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