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Les chercheurs mobilisés au service de la transition en milieu rural

Le monde scientifique est appelé en renfort des équipes municipales, afin de rendre plus efficaces et plus pertinents les outils au service de la transition des territoires ruraux.

Gouvernance  |    |  N. Gorbatko
Les chercheurs mobilisés au service de la transition en milieu rural

Mise en place d'une mobilité propre, développement d'activités vertes ou de plans de rénovation des logements, protection et restauration des écosystèmes… Avec peu de moyens, les territoires ruraux prennent pourtant en charge de nombreux chantiers en matière de transition écologique. L'installation du conseil scientifique de France Ruralités par Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, mardi 29 août, a notamment vocation à mettre la recherche au service de tous ces dossiers.

Composé de 19 scientifiques (économiste, géographe, juriste, hydrologue, urbaniste...), ce comité qualifié par la minstre de « Giec de la ruralité », a en effet reçu pour mission de produire des connaissances, issues du terrain, et de se pencher sur les enjeux prospectifs liés à ces espaces particuliers. Il est également chargé de développer des indicateurs de mesure, afin de mettre en place un baromètre, puis d'évaluer le plan France Ruralité, lui-même lancé en juin dernier. Prenant la suite de l'Agenda rural, ce nouveau programme vise à soutenir les initiatives des élus, via plusieurs leviers : le renfort de 100 nouveaux chefs de projet, installés dans les préfectures et les sous-préfectures dans le cadre du programme Villages d'avenir, par exemple, une enveloppe supplémentaire de 60 millions d'euros pour la dotation biodiversité ou encore un fonds de 90 millions sur trois ans consacré aux mobilités du dernier kilomètre, comme le vélo, le transport à la demande et autres transports solidaires.

Des études à foison

Pour renforcer cette mobilisation des scientifiques auprès de ces territoires, Dominique Faure a par ailleurs annoncé les 17 nouveaux lauréats du programme Popsu Territoires, consacré à l'étude de certains enjeux, comme l'utilisation du foncier ou la gestion de l'eau et des ressources. Placé sous la houlette du groupement d'intérêt public Epau (Europe des projets architecturaux et urbains), ce dernier a mobilisé plus de 250 chercheurs depuis 2019. Parmi les derniers projets lauréats, on trouve des stratégies de renaturation à Créon (Gironde), le développement de la filière bois à Chavanon-Combrailles (Puy-de-Dôme), de la mobilité verte en montagne à Ubaye-Serre-Ponçon (Alpes-de-Haute-Provence), du tourisme durable sur le plateau de Gergovie (Puy-de-Dôme), des initiatives autour des déchets à Tsingoni (Mayotte) ou de l'eau dans le Clunisois (Bourgogne) et à Awala-Yalimapo (Guyane)...

En parallèle, une plateforme baptisée Palpite sera lancée pour regrouper l'ensemble des travaux des étudiants sur, pour et dans les ruralités, dans toutes les disciplines : architecture, aménagement et urbanisme, sociologie, journalisme, photographie… Elle donnera lieu à un palmarès qui sera connu en novembre. Enfin, un programme d'études à l'échelle nationale sera déployé, sous l'égide du Gip Epau, dont un sur la mobilité. Aujourd'hui, un tiers des Français vit dans un territoire rural. Cet espace majoritairement en croissance démographique regroupe 88 % des communes du pays, 90 % de ses surfaces protégées et de nombreuses ressources, indispensables à la transition écologique : forêts, eau, sols, etc. Ce programme copieux permettra-t-il de faire avancer plus efficacement les chantiers ? Les maires ruraux l'espèrent. S'ils se réjouissent de cette nouvelle attention portée à leur territoire, ils jugent cependant encore « un peu floues » les mesures annoncées. Le plan France Ruralités, tout comme la transition écologique, sera en tout cas au cœur des débats du congrès des maires ruraux de France, à partir du 29 septembre prochain, à l'Alpe-d'Huez.

Réactions1 réaction à cet article

Ce foisonnement hétéroclite montre une chose : ce sont les ressources du monde rural qui intéressent les autorités.
Quand aux ruraux ils gênent.

ouragan | 31 août 2023 à 20h09 Signaler un contenu inapproprié

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