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Crise des enseignants : être et avoir envie ?

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Rémunération peu attractive, manque de reconnaissance, conditions de travail de plus en plus difficiles… A l’occasion de la rentrée ce lundi et alors que l’éducation nationale peine à recruter, retour sur les causes du désintérêt pour le «plus beau métier du monde».
par Cécile Bourgneuf
publié le 3 septembre 2023 à 20h19

Parents, rassurez-vous, tout va bien. Du moins sur le papier. «La rentrée a été préparée», martèle le tout nouveau ministre de l’Education nationale au moment où 12 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école à partir de lundi. Gabriel Attal assure qu’il y aura bien «un professeur devant chaque élève». Mais cette grande annonce d’Emmanuel Macron a tout de la fausse promesse. Il manquera déjà des profs – et d’autres personnels scolaires – à la rentrée, préviennent les syndicats. Ce qui n’augure rien de bon pour le reste de l’année. Car l’éducation nationale peine toujours à recruter des enseignants titulaires. Cet hiver, face au manque de candidats, les délais d’inscription aux concours ont été rallongés. Au final, plus de 3100 postes n’ont pas été pourvus. Tout de même, c’est mieux que l’an dernier, se réjouit le ministre qui rappelle les 4000 postes vacants de 2022. Sauf que cette pénurie s’expliquait en grande partie par la réforme de la formation. Les concours, placés à la fin du master 2 au lieu du master 1, avaient mécaniquement réduit le vivier de candidats.

Cette fois, pas d’excuse, et pourtant il manque toujours des profs. «La crise de recrutement persiste depuis plus d’une dizaine d’années et elle touche à la fois le premier degré, sur des logiques académiques, avec des territoires très déficitaires, et le second degré avec

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