Indication géographique : l'affaire qui divise les savons de Marseille Contenu réservé aux abonnés
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Une vingtaine de savonniers basés dans le Sud et sur la côte atlantique revendiquent une fabrication selon la recette originale. Mais faute d'entente sur l'origine, et sans label de protection, l'appellation peut être librement copiée.
Par Paul Molga
Toujours aucune protection en vue pour le savon de Marseille traditionnel. Et toujours aucune perspective depuis que la Cour de cassation a rejeté l'an passé le cahier des charges déposé à l'Institut national de protection industrielle (INPI) par l'Association des fabricants de savon de Marseille en vue de l'obtention d'une indication géographique. Confirmant l'analyse déjà réalisée par l'INPI en 2018, les juges ont considéré le dossier comme « insuffisamment étayé » pour prétendre à une homologation territoriale. « La délimitation de la zone géographique associée n'est pas Marseille mais la France, le produit concerné étant fabriqué sur l'ensemble du territoire national, résultant d'un savoir-faire historiquement répandu et d'un procédé trouvant son origine sur ce même ensemble », précise l'arrêt de la cour.
L'affaire ne date pas d'hier et divise toujours autant la profession . D'un côté, les puristes se disputent sur l'origine du savon de Marseille : quatre petites savonneries ancestrales regroupées autour de l'Union professionnelle du savon de Marseille (UPSM) la délimitent aux seules Bouches-du-Rhône. Douze autres, dont L'Occitane, membres de l'Association des fabricants de savon de Marseille, la veulent étendue au Var et aux Alpes-de-Haute-Provence, où ils ont leur siège.
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