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Avec la baisse du nombre d’élèves, l’éducation nationale à l’heure de choix politiques majeurs

Le système scolaire devrait perdre environ 500 000 élèves entre 2022 et 2027. La situation, contrastée selon les territoires, doit amener le gouvernement à se positionner, entre suppressions de postes d’enseignant et diminution du nombre d’élèves par classe, notamment.

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Publié le 04 septembre 2023 à 05h40, modifié le 04 septembre 2023 à 10h22

Temps de Lecture 6 min.

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Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, au collège de Bourbon à Saint-Denis de La Réunion, à l’occasion de la rentrée, le 17 août 2023.

Et si la baisse du nombre d’élèves redonnait de l’air à une éducation nationale en plein marasme ? Si 12 millions d’élèves font leur rentrée, lundi 4 septembre, le système scolaire devrait en perdre environ 500 000 entre 2022 et 2027 : près de 400 000 dans le premier degré et plus de 100 000 dans le second degré. Face à cette perspective, le gouvernement est à l’aube de choix décisifs pour les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants. Il aura, entre autres, à placer le curseur entre suppression de postes d’enseignants et réduction du nombre d’élèves par classe.

Avec un nombre de naissances en baisse quasi constante depuis 2010, les écoles pâtissent déjà du phénomène depuis près de dix ans, mais cette diminution va s’accélérer dans les prochaines années, selon les travaux de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’éducation nationale. Après une baisse de 58 000 élèves entre 2021 et 2022, le premier degré s’attend à perdre 73 000 élèves à la rentrée 2023, puis 224 000 entre 2024 et 2027. Une baisse inédite depuis au moins quarante ans. Ces trajectoires se profilent pour le second degré à partir de 2024, en particulier au collège.

Les acteurs de l’éducation en ont conscience et font pression sur le ministère de l’éducation nationale pour que la baisse du nombre d’élèves ne conduise pas mathématiquement à des suppressions de postes massives. En la matière, la logique est loin d’être toujours respectée : les collèges et les lycées ont connu des suppressions de postes ces dernières années alors que le nombre d’élèves était plutôt en augmentation.

La FCPE se place en première ligne sur le sujet. La fédération de parents d’élèves a lancé, au mois de février, une pétition qui a récolté près de 76 000 signatures. Elle y demande « l’ouverture d’une réflexion collective » afin de « définir un projet éducatif national partagé ». « La baisse démographique est une opportunité à saisir pour permettre à tous les enfants et adolescents de vivre une scolarité permettant leur épanouissement et leur bien-être », martèle Grégoire Ensel, son président. « Quel service public d’éducation voulons-nous ? Il y a un choix d’école à faire, un choix quantitatif, mais aussi qualitatif, sur les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des personnels », abonde Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat d’enseignants SE-UNSA.

30 élèves par classe au lycée

La Cour des comptes appelle, elle aussi, dans une note de juillet, à « tirer parti » de cette baisse démographique, un « phénomène majeur » pour l’éducation nationale. L’instance a fait ses calculs : cette diminution du nombre d’élèves « devrait en principe conduire à une baisse corrélative des effectifs d’enseignants, de l’ordre de 15 000 emplois entre 2022 et 2027 », « en réalité 9 000 emplois environ », pour « laisser au ministère une marge de manœuvre dans sa gestion des effectifs ».

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