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Etudiants en travail social : la Fnems tire la sonnette d’alarme

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Le coût de la rentrée étudiante est en hausse dans les formations en travail social.

Crédit photo Jean-Michel Delage / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Hausse du coût de la rentrée, mal-être, baisse d’attractivité des formations, cursus illisibles... A l’heure de la rentrée universitaire, la Fédération nationale des étudiant.e.s en milieu social (Fnems) déplore un parcours semé d’embûches.

Tous les signaux sont au rouge. Les associations étudiantes, les fédérations universitaires, les confédérations syndicales font toutes le même constat : le coût de la rentrée scolaire et universitaire est en hausse. Par exemple, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) estime le coût moyen d’une rentrée étudiante à 3 024 € en septembre 2023. « Elle sera encore plus chère pour les étudiants en travail social », déplore Mathieu Bacquart, éducateur spécialisé et responsable des formations et de la représentation au sein de la Fnems (Fédération nationale des étudiant.e.s en milieu social).

Prenant en compte les frais de scolarité et de la vie courante, cette fédération estime, dans une récente enquête, que le coût moyen de la rentrée dans ce secteur sera de 3 435 €, en hausse par rapport à 2022 où il s’élevait à 3 054 €. « Cette augmentation est essentiellement liée à l'inflation », explique Mathieu Bacquart. Mais il existe une autre explication : des coûts de transports plus élevés que la moyenne. « Si cela reste difficile à évaluer, les étudiants en travail social font souvent preuve d’une plus grande mobilité géographique. Ce qui n’est pas sans conséquence sur le porte-monnaie », assure le responsable de la Fnems.

Des étudiants en « grande souffrance »

Dernier facteur de hausse, et non des moindres : les frais de scolarité (frais pédagogiques, d’inscription) en tant que tels. Pour un étudiant inscrit dans une formation du travail social bac +3, le coût spécifique de la rentrée s’élève à 2 142 €, contre 1 824 € en filière « classique », soit une différence de 17 % regrette la Fnems. « Cette différence s’explique par l'existence de nombreux établissements de formation au travail social. Les frais d’inscriptions et de scolarité y sont variables et inégaux, analyse Mathieu Bacquart. Certaines structures fixent leur prix sur celui d'une licence (170 €) alors que dans d'autres, l'année coûtera 300 , voire 1 000 pour les plus chères. »

En raison de ces augmentations, les étudiants se trouvent dans des situations financières et matérielles précaires, comme l’a récemment démontré une autre enquête de la Fnems. « Ils sont en grande souffrance », affirme Mathieu Bacquart. Un mal-être accentué par « des cours inadaptés » et « une non-reconnaissance de leur statut ». Le responsable de la Fnems parle même de « sentiment d’exclusion » : « Les étudiants dépendent de l’université mais dans les faits ils ne sont pas vraiment reconnus comme tels. Ils n’ont pas accès à certains services, ne sont pas prioritaires, sont peu reconnus par les autres étudiants et, pire, par certains enseignants. »

 

>>> Lire l’enquête sur le coût de la rentrée scolaire de la Fnems

>>> Lire le rapport « Vécus et ressentis des étudiants en formation du travail social bac +3 » de la Fnems

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