Il y a quelques semaines, David (1) et Manon (1) se sont pacsés. Dans une mairie, les deux vingtenaires ont d’abord écouté un officier d’état civil leur rappeler leurs droits et devoirs et vérifier leur date de naissance. Puis ils ont échangé leur consentement, assuré être en couple et vivre sous le même toit. En une quinzaine de minutes, le temps de se faire prendre en photo devant une statue de Marianne présente dans la salle de la mairie et de s’échanger des bagues, l’affaire était bouclée.
La cérémonie, David l’appréhendait. «J’avais surtout peur qu’on nous demande un baiser, une preuve d’amour. Mais au final, rien de tout ça», retrace-t-il aujourd’hui. Car en dépit de leur déclaration, David et Manon ne sont pas en couple. Ils ne vivent pas ensemble. Et leurs bagues sont en plastique. Tous deux sont enseignants en région parisienne depuis un an et amis dans la vie. Comme beaucoup de professeurs avant eux, ils ont décidé de se pacser, pour avoir plus de chances de choisir leur prochain lieu de travail.
Pour les profs des collèges et lycées, souvent affectés en début de carrière en région parisienne, les mutations sont complexes. «Bien muter, c’est un travail d’expert·e», écrivait dans un «Guide des mutations académiques» le Sgen-CFDT en 2021. Dans les grandes lignes, les professeurs acc