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Abayas interdites à l’école: après une semaine, un cas critique, mais le soulagement domine chez les proviseurs

A Clermont-Ferrand, un chef d’établissement a subi des menaces de mort. Mais les problèmes, ailleurs, ont été rares.

Par  (Roubaix, envoyée spéciale) et  (Lyon, correspondant)

Publié le 09 septembre 2023 à 14h30, modifié le 09 septembre 2023 à 15h34

Temps de Lecture 3 min.

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Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, à Paris, le 6 septembre 2023.

Le débat sur l’abaya s’est de nouveau invité à l’agenda du ministre de l’éducation nationale, vendredi 8 septembre. Au lendemain de menaces de mort proférées par un homme à l’encontre d’un proviseur de Clermont-Ferrand qui avait refusé l’accès au lycée à sa fille vêtue d’une de ces robes longues de tradition moyen-orientale, Gabriel Attal a justifié sa directive de rentrée, interdisant ces tenues et leurs équivalents masculins, les qamis, en milieu scolaire. « Ce sont des menaces qui sont extrêmement choquantes, inadmissibles, inqualifiables », a déclaré le ministre, en déplacement à Meyzieu, dans la métropole de Lyon, pour inaugurer le lycée Colonel-Arnaud-Beltrame, du nom du gendarme tué dans une attaque terroriste à Trèbes (Aude), en 2018.

« Pour moi, les choses sont claires, c’est la loi, toute la loi, rien que la loi », a-t-il poursuivi, rappelant que la note de service publiée le 31 août avait vocation à aider les proviseurs. Le père de famille clermontois a été placé sous contrôle judiciaire avec suivi social et sera convoqué devant le tribunal correctionnel fin octobre. Le proviseur fait, lui, l’objet d’un « accompagnement constant en matière de sécurité », selon le ministre.

Cette situation extrême contraste avec celle de l’établissement visité par le ministre vendredi, où « il n’y a rien à signaler », résume Rachel Vagney, la proviseure. A Meyzieu, comme dans la plupart des établissements, l’interdiction des abayas n’a pas créé de remous particuliers, lors de la première semaine de l’année scolaire.

Autres priorités

Lundi, pour le jour de la rentrée, le ministère de l’éducation nationale avait missionné plus de 2 000 personnes, référents laïcité et membres des équipes valeurs de la République des rectorats, dans les quelques centaines d’établissements où le port d’abayas avait été signalé ces derniers mois. Selon la Rue de Grenelle, mardi 5 septembre, au lendemain des premiers retours en classe, seuls quelque 300 élèves sur les 5,6 millions de collégiens et lycéens, s’étaient présentées vêtues d’une abaya, et moins de soixante-dix avaient refusé de la retirer. Un compte que le ministère n’a pas réactualisé depuis.

Derrière les portes vitrées du collège Théodore-Monod de Roubaix (Nord), le principal Alain Corteville, et la principale adjointe, Barbara Verhaeghe, ont ainsi accueilli les élèves aux côtés de Mathieu Clouet, référent laïcité, le jour de la rentrée. Mais rapidement, d’autres priorités se sont imposées : s’assurer que les élèves en situation de handicap auraient leur accompagnement ou que les décrocheurs seraient bien présents.

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