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Le Genopole d'Evry se réorganise

Le Genopole d'Evry (Essonne), premier biocluster français fait évoluer sa gouvernance et va procéder à une augmentation de capital pour accélérer son développement. Plusieurs chantiers sont en cours pour augmenter les capacités d'accueil du centre.

L'actuel pôle s'étend sur 100.000 mètres carrés et compte 17 laboratoires, 83 start-up et entreprises de biotechnologies et 25 plateformes.
L'actuel pôle s'étend sur 100.000 mètres carrés et compte 17 laboratoires, 83 start-up et entreprises de biotechnologies et 25 plateformes. (Thierry Stefanopoulos/REA)

Par Alain Piffaretti

Publié le 29 janv. 2022 à 14:29Mis à jour le 31 janv. 2022 à 12:21

Les grandes manoeuvres ont démarré au sein des deux structures dirigeantes qui gèrent le développement du Genopole d'Evry (Essonne), le premier centre de recherches français dédié aux biotechnologies. Le groupement d'intérêt public (GIP) Genopole est chargé de la coordination des entreprises et labos présents sur le site, tandis que la société d'économie mixte (SEM) Genopole s'occupe de l'offre immobilière (construction et location des bureaux et laboratoires) du campus.

Depuis la naissance, il y a 24 ans, du Genopole , c'est cette organisation bicéphale qui règne. Mais celle-ci est aujourd'hui contestée et considérée par certains comme un frein au développement du centre. « On avait de plus en plus de mal à rapprocher les deux mondes : la recherche et la logique patrimoniale portée par la SEM », souligne un proche du dossier. En tête des « réformateurs » : Stéphane Beaudet, lui-même, l'actuel patron du GIP Genopole… également président depuis novembre 2021 de la SEM Genopole. Le maire d'Evry-Courcouronnes et vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France a décidé de rapprocher fortement les deux organismes.

Union et recapitalisation

Un premier pas vient d'être franchi avec la fusion des comités directeurs du GIP et de la SEM. Et d'ici l'été, ce sont les organigrammes des deux structures qui seront regroupés en un seul. « Il était temps de moderniser l'institution Genopole », affirme Stéphane Beaudet. Ce dernier ajoute : « Unir les deux directions permettra de lever bien des incompréhensions et sera gage d'efficacité. Désormais, une entreprise ou un labo n'aura plus besoin de s'adresser qu'à un seul et unique interlocuteur ».

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Parallèlement, Stéphane Beaudet a engagé un processus de recapitalisation de la SEM Genopole, afin de permettre à la structure de posséder les fonds propres nécessaires pour engager des projets de plus grande ampleur, notamment acquérir et bâtir le foncier existant à proximité immédiate de l'hôpital du Sud francilien. L'augmentation de capital de près de 8,5 millions d'euros (la date est prévue en mai 2022) fera passer le capital de la société de 19 millions à 27,5 millions d'euros. Tous les partenaires de la SEM (région, communauté d'agglomération, département, Caisse des dépôts…) vont remettre au pot.

Il était temps de moderniser l'institution Génopole

Stéphane Beaudet.Président du GIP et de la SEM Génopole

Au final, la région Ile-de-France restera le premier actionnaire, mais le GIP Genopole fera son entrée au sein des actionnaires de la Sem : un pas supplémentaire vers l'union des deux structures. Le département de l'Essonne, pour sa part, va mettre 894.000 euros sur la table. « Genopole est une réussite essonnienne particulièrement emblématique. Il est normal que nous soyons présents, d'autant que le secteur de la santé et de la pharmacie est un aussi un acteur clé de Paris-Saclay », déclare François Durovray, le président (LR) du département.

Changer de stature

« L'ambition assurée des dirigeants et l'explication de toutes ces manoeuvres sont de renforcer Genopole dans la cour des grands européens », indique un responsable de la structure. L'actuel pôle s'étend sur 100.000 mètres carrés et compte 17 laboratoires académiques, 83 start-up et autres entreprises de biotechnologies et 25 plateformes technologiques mutualisées. 2.400 personnes environ travaillent sur le site.

Plusieurs projets immobiliers sont en cours de réalisation notamment le long de la route nationale 7. Un bâtiment de près de 5.000 m2 devrait ainsi être réalisé d'ici à 2024 à Evry-Courcouronnes, tandis qu'un parking silo de 366 places à l'entrée du campus doit voir prochainement le jour pour résoudre le problème du stationnement.

Ces chantiers doivent augmenter les capacités d'accueil du centre dans la perspective des futurs grands projets programmés par l'actuelle équipe dirigeante. Cette dernière a déjà commencé la réalisation d'une biofonderie (salles aseptisées permettant le séquençage génétique). L'équipement devrait ouvrir ses portes dans le courant de l'année. « Ce projet apportera une brique préindustrielle au campus dans le but d'accélérer l'accès au marché des start-up accompagnées », indique un responsable du Genopole. Un futur Institut de génomique numérique, déjà sélectionné dans le cadre du contrat de plan Etat-Région, doit également voir le jour dans les prochaines années.

Alain Piffaretti

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