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Transports

Grève évitée de justesse : les contrôleurs aériens sont-ils des enfants gâtés?

En pleine Coupe du monde de rugby, deux syndicats des aiguilleurs du ciel avaient déposé un préavis de grève ce vendredi 15 septembre, pour négocier une augmentation de leur rémunération en lien avec l'inflation. Ils viennent de le lever, après avoir trouvé un accord avec la DGAC, qui emploie ces hauts fonctionnaires. Preuve de la puissance de cette profession exigeante, championne d'Europe des grèves, au fort pouvoir de blocage.

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Des contrôleurs aériens à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle. Photo d'illustration.

Des contrôleurs aériens à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, en 2007. 

AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT

Et une grève évitée de justesse, une! Ce mardi 12 septembre, les contrôleurs aériens ont remporté une nouvelle victoire. C'était in extremis: il restait trois jours avant la date du préavis déposé par leur syndicat majoritaire, le SNCTA, et l'UNSA-ICNA, pour négocier une augmentation de salaire corrélée à l'inflation. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) qui emploie ces hauts fonctionnaires, a voulu éviter un fiasco en pleine Coupe du monde rugby: sans ces ingénieurs qui, depuis leur tour de contrôle, guident les pilotes d'avions, impossible pour Air France et consorts de sillonner l'espace aérien français, premier d'Europe avec 3 millions de vols contrôlés par an. Les 3.900 aiguilleurs du ciel ont gagné. Et apporté une énième preuve de leur redoutable puissance.

Champions européens de la grève, avec 40 jours de débrayage depuis janvier, selon la Fnam, ils sont pourtant loin d’être à plaindre. Payés grâce aux redevances des compagnies aériennes, ils sont rémunérés en moyenne entre 5.000 et 6.000 euros net. Ce n’est pas tout. Ils ne travaillent que 155 jours (via des vacations pouvant aller jusqu'à 12 heures) par an et partiront à la retraite cinq ans avant la plupart des Français, à 59 ans. "Ils ont des horaires de travail tout à fait raisonnables par rapport aux autres fonctionnaires de la catégorie A de niveau de salaire équivalent", estime Laurent Timsit, délégué général de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam). Et pourtant, ils sont responsables de 96% des retards liés aux mouvements du contrôle aérien en Europe.

"Nous sommes aussi productifs que les autres"

"Capricieux", "très agaçants", "avec une tendance à tirer sur la corde": en OFF, les piques des connaisseurs du secteur fusent. Des enfants gâtés? Les principaux concernés s’offusquent.

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