Cinq écoles dans le Top-12, 21 dans le Top-100, soit deux fois plus que les Anglais. Cette année encore, les business schools françaises brillent dans le classement du Financial Times des meilleurs masters en management, révélé ce lundi 11 septembre. Symbole de ce cru exceptionnel, HEC retrouve sa place de numéro un mondial, après dix ans de poursuite, et plus des deux tiers des établissements français classés progressent, comme le Nantais Audencia, qui passe du 47e au 27e rang.
"Cette position de leader mondial consacre l’excellence de nos étudiants, de notre corps professoral et de la formation prodiguée à la croisée des sciences du management, des sciences des données et des sciences sociales", se félicite Yann Algan, en charge de ce programme à HEC.
L’école francilienne profite aussi de l’effondrement du salaire moyen des diplômés de l’université suisse de St.Gallen, après trois ans de vie professionnelle, un critère classant pour le quotidien anglais. "C’est le revers de la médaille de leur petite promotion de 52 étudiants, contre plus d’un millier à l’Essec, l’emlyon, et l’Edhec, analyse un expert des classements. Quand des diplômés ne font pas le choix d’intégrer des grands groupes, les conséquences sont brutales."
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Bons élèves sur les enjeux climatiques
Cet excellent carnet de notes a d’autres explications. D’abord, le master en management en cinq ans est un cursus que la France a su imposer dans le monde alors que les anglo-saxons préfèrent le bachelor en quatre ans. Grâce au système des prépas, les écoles de commerce recrutent des étudiants triés sur le volet qu’elles forment au business avec des séjours obligatoires à l’étranger, des échanges universitaires et des stages en entreprises. Par ailleurs, les business schools françaises se distinguent sur les nouveaux critères sociaux et environnementaux développés par le FT pour évaluer les meilleurs masters. Plus que d’autres à l’étranger, elles ont intégré les questions climatiques et éthiques à leur cours et s’engagent à réduire leurs émissions de CO2.
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"Ces bons résultats améliorent notre visibilité, se réjouit Delphine Manceau, directrice de Neoma BS qui intègre le Top-25 mondial. Cela nous aide à recruter des professeurs très réputés et à attirer des étudiants internationaux." L’école est aussi récompensée pour le dynamisme de son réseau d’alumni. Cependant, alors que les frais de scolarité se sont envolés ces dernières années pour financer la recherche et les campus, le Financial Times considère que le retour sur investissement s’est détérioré. Privés des subventions des chambres de commerce et des deniers publics de l’université, nos champions nationaux sont mal notés sur ce critère. En conséquence, peut-être, la satisfaction globale des étudiants est généralement plus basse en France qu’ailleurs. Un point à améliorer.
