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Lycéens sans affectation : « Ce qu’on fait vivre à ces jeunes n’est pas raisonnable »

A la mi-septembre, 13 500 élèves n’étaient toujours pas affectés dans un lycée. Des situations qui peuvent s’éterniser pendant plusieurs semaines et qui jouent sur leur réussite scolaire, dénonce la Défenseure des droits, Claire Hédon, dans un entretien au « Monde ».

Propos recueillis par 

Publié le 19 septembre 2023 à 06h30, modifié le 19 septembre 2023 à 16h22

Temps de Lecture 4 min.

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La Défenseure des droits, Claire Hédon, à Paris, le 24 août 2023.

La Défenseure des droits, Claire Hédon, a fait de l’accès à l’éducation pour tous l’un de ses dossiers prioritaires. Elle a notamment demandé au ministère de l’éducation nationale un décompte des lycéens sans affectation en cette rentrée. Quelque 13 500 élèves ne sont pas encore affectés dans un lycée à la mi-septembre, « soit 0,3 % de la population scolaire », selon des chiffres transmis par le ministère de l’éducation nationale et révélés par Le Parisien. Alors qu’elle attend encore une communication officielle, Claire Hédon réagit à la divulgation de ces données et dresse un panorama des difficultés d’accès à l’éducation « de nombreux enfants ».

Quelque 13 500 lycéens sont encore sans affectation mi-septembre, selon le ministère de l’éducation nationale, qui cite trois cas de figure principaux : les élèves ayant déménagé, les élèves allophones en attente d’évaluation et les élèves ayant refusé leur affectation et en attente d’une autre proposition. Comment l’analysez-vous ?

Nous attendions ces chiffres pour faire le point. S’il est difficile de donner des caractéristiques géographiques, il y a des nœuds en région parisienne ou du côté de Marseille. Nous ne dressons pas le même constat que le ministère de l’éducation nationale. Les situations pour lesquelles nous sommes saisis ne concernent pas majoritairement des déménagements ou des élèves allophones. Ce sont aussi tout simplement des jeunes admis en 2de [auxquels le système ne trouve pas de place].

J’ai en tête plusieurs cas : une jeune fille inscrite en baccalauréat professionnel petite enfance qui n’a toujours pas de place ou ce garçon de 17 ans qui, après une 2de générale, veut faire un bac pro métiers de l’électricité et de ses environnements. Il n’a pas été affecté à la rentrée 2022 et se retrouve encore sans rien à la rentrée 2023. Il est de fait exclu du cursus scolaire sans diplôme ni qualification et a simplement été mis en relation avec des missions locales. Pourtant, nous avons besoin de professionnels formés dans ces domaines.

Deux tiers des cas concernent la voie professionnelle, la série sciences et technologies du management et de la gestion concentre aussi des difficultés. Comment en est-on arrivé là et quelles pistes pour y remédier ?

La volonté du gouvernement de développer la voie professionnelle ne peut pas faire l’impasse sur ce problème majeur de la non-affectation de tous les lycéens concernés. Si on lit le code de l’éducation, il y est écrit que le service de l’éducation est conçu et organisé en fonction des élèves. Avec ces défauts d’affectation, on voit bien que ce n’est pas le cas.

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