Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

La chirurgie plastique éblouit les jeunes médecins

Longtemps négligée par les internes en médecine, cette spécialité est aujourd’hui l’une des plus prisées, tant les aspirants chirurgiens apprécient la variété de ses pratiques et la liberté qu’elle offre.

Par 

Publié le 19 septembre 2023 à 05h45

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

A la suite d’un grave accident, un patient traumatisé doit subir une reconstruction complexe microchirurgicale, une intervention de précision. Un autre consulte pour un lifting dans le cadre d’un rajeunissement du visage. Une autre encore vient pour une prothèse, après une mastectomie liée à un cancer du sein. Autant de cas que suit le docteur Jean-Sébastien Barbier en une seule et même journée. L’interne de 27 ans insiste sur la variété de son quotidien à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, dans le service de chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice : « Il y a beaucoup de mythes autour de cette discipline, souvent réduite à son aspect esthétique pour en pointer les dérives, alors que c’est bien plus que ça. »

Lui-même ne s’est passionné pour la chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice qu’à la fin de sa troisième année de médecine, lors d’un séjour en Corée, dans le cadre d’un programme d’échange permettant d’explorer les systèmes de santé dans différents pays du monde : « Les Coréens ont une acceptation différente de la modification du corps, et le pays est devenu une des capitales mondiales de la chirurgie plastique », précise-t-il. De retour à Paris, il décide d’en faire son métier. Son père, médecin généraliste, et sa mère, dentiste, sont étonnés : « Pour eux, un grand chirurgien est plutôt cardiaque ou digestif. »

Alors qu’il était jeune externe, Jean-Sébastien Barbier travaillait entre quatre-vingts et cent heures par semaine pour préparer les épreuves classantes nationales qui conditionnent le choix de la filière et du centre hospitalier universitaire (CHU) d’affectation : « Il n’y avait que sept places en chirurgie plastique à Paris, pour 9 000 candidats. » Il décroche le Graal – un internat en chirurgie plastique à l’hôpital Saint-Louis – et l’approbation de ses parents.

« Une certaine forme de prestige »

« La chirurgie plastique figure parmi les spécialités les plus difficiles à avoir. Cela la rend d’autant plus attirante : accéder à cette spécialité, c’est aussi accéder à une certaine forme de prestige », résume Alexandre Kitic, 26 ans, interne et fondateur de l’Association nationale des jeunes plasticiens. La discipline figure parmi les spécialités les plus demandées par les internes depuis 2017, selon les données du Conseil national de gestion des praticiens hospitaliers, contacté par Le Monde.

Elle figure même en tête en 2021 et 2022, d’après Le Quotidien du médecin. L’engouement se confirme en 2023 : la chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice est la spécialité la plus prisée en proportion des postes ouverts, 82 % des postes de chirurgie plastique étaient même pourvus au premier jour de choix de la procédure nationale.

Il vous reste 73.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.