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France, offshore wind power FRANCE, Le Havre port, Fred Olsen windcarrier Brave Tern, a special vessel carries Siemens Gamesa wind turbine, tower and rotor blade for construction of 500 MW offshore windpark Fecamp at Normandy coast *** FRANKREICH, Le Havre Hafen, auslaufendes Spezialschiff Brave Tern mit Siemens Gamesa Windkraftanlagen für den 500 MW Offshore Windpark Fecamp von Electricità de France SA EDF Renewables, Enbridge Inc. und wpd Le Havre Normandy FranceNo Use Switzerland. No Use Germany. No Use Japan. No Use Austria
Joerg Boethling / IMAGO via Reuters

Eolien en mer : les nuages s’amoncellent sur la filière

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Publié le 24 septembre 2023 à 17h00, modifié le 24 septembre 2023 à 23h26

Temps de Lecture 7 min.

En flânant cet été entre les bruyères du cap Fréhel, dans les Côtes-d’Armor, les promeneurs ont pu apercevoir du haut des falaises, par temps clair, leurs grandes pales immobiles, à une quinzaine de kilomètres à l’horizon. Bientôt, les éoliennes de la baie de Saint-Brieuc commenceront à tourner et à produire de l’électricité. Comme celles en cours d’assemblage au large de Fécamp (Seine-Maritime). En ce mois de septembre, 80 % des moulins à vent bretons construits par l’énergéticien espagnol Iberdrola sont prêts, de même que 50 % de leurs équivalents normands assemblés par EDF Renouvelables. Leur mise en service doit intervenir d’ici au mois de décembre, un an après ceux de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), premier champ éolien offshore de l’Hexagone.

Mais, à l’approche de l’automne, les orages assombrissent le ciel au-dessus de la Manche, faisant disparaître au regard les turbines géantes. Difficile de ne pas y voir une métaphore des nuages qui s’amoncellent au-dessus de l’éolien en mer dans le monde entier, provoquant un vent de panique au sein d’une filière encore jeune et prise, jusqu’ici, d’euphorie.

Le 20 juillet, l’opérateur suédois Vattenfall a stoppé son projet de ferme éolienne au large du comté de Norfolk, dans l’est de l’Angleterre. « La hausse de l’inflation et des taux d’intérêt affecte l’ensemble du secteur de l’énergie, mais la situation géopolitique a rendu l’éolien en mer et sa chaîne d’approvisionnement particulièrement vulnérables », a déclaré sa patronne, Anna Borg.

En quelques mois, les coûts des turbines ont augmenté de 40 % du fait de la fièvre qui s’est emparée de l’acier et du cuivre en particulier, et la subvention proposée initialement par les pouvoirs publics pour équilibrer l’équation du projet « ne reflète plus les conditions du marché », d’après elle.

Signaux d’alerte dès 2022

Au début de l’été, aux Etats-Unis, l’anglo-néerlandais Shell, en association avec Engie, de même qu’Iberdrola, à travers sa filiale Avangrid, avaient pour leur part résilié des contrats d’achat d’électricité relatifs à deux projets de fermes éoliennes au large du Massachusetts, 1,2 gigawatt chacune, qui vont s’en trouver retardés, le temps de négocier un nouveau tarif. Raisons invoquées : les coûts imprévus de la chaîne d’approvisionnement et du financement, qui affectent « l’ensemble du secteur de l’éolien en mer » et rendent les contrats « irréalisables » en l’état.

Iberdrola a, en outre, reporté pour le même motif un autre projet dans le Connecticut. « Le tableau n’est plus aussi rose que ce que tout le monde imaginait encore récemment », avait alors lâché Samantha Woodworth, analyste au cabinet Wood Mackenzie, observant que « de nombreux opérateurs » de parcs éoliens en devenir cherchaient à renégocier leurs contrats d’achat d’électricité.

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