Le nombre de vétérinaires inscrits au tableau de l'Ordre progresse de 3,2 % en 2022

Michel JEANNEY

Démographie

Après avoir franchi la barre des 20 000 en 2021, le nombre de vétérinaires inscrits au tableau de l'Ordre progresse de 3,2 % à fin 2022 avec 20 844 vétérinaires. La hausse est due en totalité à la progression du nombre de femmes (+ 5,78 %) alors que le nombre d'hommes poursuit sa lente érosion (- 0,23 %).

Au 31 décembre dernier, 20 844 vétérinaires étaient inscrits au tableau de l'Ordre des vétérinaires, selon le rapport d'activité 2022 de l'Ordre, dont 12 207 (59 %) femmes et 8 637 hommes (41 %). La proportion des premières ne cesse de s'accroître en frôlant désormais les 60 %.

20 197 vétérinaires étaient inscrits au tableau de l'Ordre fin de l'année précédente où la barre des 20 000 avait été franchie. La progression des effectifs vétérinaires s'élève donc en 2022 à + 3,20 %. Cette hausse est légèrement inférieure à celle enregistrée les deux années précédentes (+ 3,42 % en 2021 et + 3,48 % en 2020). Elle reste cependant supérieure à celle observée pendant la période antérieure de stagnation des effectifs, constatée à partir de 2016 (+ 1,76 % en 2019 par exemple et + 0,6 % en 2018).

Cette progression des effectifs est due en totalité à l'augmentation du nombre de femmes (+ 5,78 %) alors que le nombre d'hommes poursuit sa lente érosion (- 0,23 %).

40,5 % de ces vétérinaires exercent en tant que libéral associé (versus 41,7 % fin 2021), 38 % (versus 36,8 %) comme salarié du secteur libéral, 10,3 % (versus 11,2 %) en tant que libéral individuel, 7,7 % (versus 6,8 %) comme collaborateur libéral et 3,4 % (versus 3,5 %) comme salarié du secteur privé.

Les nouveaux inscrits en 2022 sont au nombre de 1 097 (1 116 en 2021), dont 847 femmes (77 % versus 74 % en 2021) et 250 hommes (23 % versus 26 %).

51 % des nouveaux inscrits diplômés hors de France

539 de ces nouveaux inscrits seulement sont titulaires d'un diplôme d'exercice obtenu en France (506 en 2021), soit 49 %, une proportion en hausse par rapport à 2021 (45 %). Cette évolution attesterait-elle d'un ralentissement des pertes de diplômés pour le secteur de la pratique vétérinaire après le cursus (les efforts de recrutements dans les écoles étant par ailleurs encore trop récents pour produire leurs premiers effets) ?

Un nombre quasi égal de nouveaux inscrits - soit 538 (49 % des nouveaux inscrits) - ont obtenu leur diplôme dans un autre État membre de l'Union européenne (UE). Ils représentaient 53 % des nouveaux inscrits en 2021. Enfin, 20 de ces nouveaux inscrits ont un diplôme délivré hors UE (soit 2 %, comme en 2021).

Les pays européens les plus pourvoyeurs de nouveaux diplômés exerçant en France sont, par ordre décroissant, l'Espagne (188 nouveaux inscrits) qui détrône la Belgique (185), la Roumanie (89), l'Italie (38) et le Portugal (13).

Le nombre d'établissements vétérinaires au 31 décembre dernier s'élève à 8 215 (soit + 3,2 % par rapport à 2021), dont 6 662 établissements de soins vétérinaires (2 677 cabinets, 3 933 cliniques, 15 centres hospitaliers vétérinaires, 3 centres de vétérinaires spécialistes, aucun centre de reproduction des équidés et 13 établissements figurant dans la catégorie « Autres/non renseignés » ).

Les espèces traitées déclarées par les vétérinaires inscrits au tableau de l'Ordre se répartissent de la façon suivante : 53,3 % des inscrits déclarent « animaux de compagnie » (exclusifs) (53,1 % en 2021), 17,5 % « mixte dominante animaux de compagnie » (versus 17,8 % en 2021), 9,2 % « mixte dominante animaux de rente » (versus 9,5 %), 7,2 % « animaux de rente » (exclusifs) (versus 7,8 %), 3,3 % « équidés » (exclusifs) (versus 3,4 %) et 2,4 % « mixte dominante équidés » (iso). 7 % ne déclarent pas d'espèce traitée (versus 6 %). ■