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Michel Deneken: «L’objectif de l’allocation d’études n’est pas d’encourager l’assistanat»

«Aujourd’hui, 30 % des étudiants ont un travail à temps plein, ce qui n’est pas normal», déclare Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg. Laurent REA/PHOTOPQR/DNA/MAXPPP

ENTRETIEN - Le président de l’université de Strasbourg fait partie des quatorze présidents d’université signataires, le 19 septembre, d’une tribune dans Le Monde, demandant une «allocation d’études pour tous les étudiants».

LE FIGARO. - Quels constats faites-vous aujourd’hui sur la précarité étudiante?

Michel DENEKEN. - Le Covid a clairement révélé une précarité étudiante cachée. Il est évident que cette précarité est installée. Je vois à cela au moins deux raisons. De plus en plus de jeunes décrochent le bac et, parmi eux, beaucoup sont issus des classes les plus défavorisées, qui n’accédaient pas auparavant au supérieur. Par ailleurs, on observe une paupérisation des classes moyennes. Ces catégories sociales se situent juste au-dessus de la tranche permettant d’accéder aux bourses. Pour elles, le logement est un poste budgétaire écrasant. Il faut savoir que seuls 15 % des étudiants sont logés dans les Crous qui, au passage, ne sont pas gratuits. Les étudiants rognent donc sur d’autres postes budgétaires comme l’alimentation et la santé. Les queues pour le repas à 1 euro s’allongent. Et les jeunes ne se soignent plus, ce qui aura un coût à long terme. Face à cela, les politiques doivent avoir le courage du…

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1 commentaire
  • Dany L

    le

    Je n'ai pas d'opinion bien forgée sur le sujet pour l'instant mais pour que ce ne soit pas de l'assistanat, cette allocation doit être soumise aux résultats dès la fin de la première année.

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