Inflation, permis à 17 ans : les auto-écoles sous pression Contenu réservé aux abonnés
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Les 12.500 auto-écoles font face à une augmentation de leurs charges qui menace le modèle économique des plus petites de ces structures. Les Français dépensent 1,9 milliard d'euros chaque année pour le seul permis B.
Imagine-t-on un chef d'entreprise ne pas se réjouir de voir 120.000 clients débarquer sur son marché ? C'est pourtant l'état d'esprit des quelque 9.000 patrons d'auto-écoles, pour 12.500 établissements, qui redoutent l'entrée en vigueur, au 1er janvier prochain, du permis de conduire à 17 ans, annoncé en juin par le gouvernement. Alors qu'ils viennent à peine de s'adapter à la nouvelle version du Code de la route, ils se demandent maintenant comment accueillir ces 120.000 nouveaux candidats, selon les estimations les plus hautes de la profession, de cette tranche d'âge.
« Pour une entreprise à but lucratif, c'est merveilleux. Mais en termes d'expérience client, c'est dangereux », résume Benjamin Gaignault, fondateur de la plateforme en ligne Ornikar. Le souci n'est pas le manque de personnel mais la pénurie d'examinateurs, qui sont des fonctionnaires. « Aujourd'hui, quelqu'un qui a raté son permis en mai ne peut pas le repasser avant novembre. Que va-t-il arriver quand on va rajouter une tranche d'âge dans un système déjà engorgé ? » s'interroge Sandra Carasco, présidente du syndicat Unic (Union nationale des indépendants de la conduite) et elle-même exploitante d'auto-écoles à Pessac (Gironde) et Sanguinet (Landes).
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