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Pour les PME françaises, l’export reste une aventure « en terre inconnue »

La France compte 150 000 entreprises exportatrices, deux fois moins que l’Allemagne. Le gouvernement veut porter ce chiffre à 200 000. Mais, en dépit des aides proposées, le parcours est semé d’embûches.

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Publié le 06 octobre 2023 à 14h00

Temps de Lecture 6 min.

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Dans l’usine du fabricant de meubles Gautier sur le site du Boupère (Vendée), le 22 octobre 2019.

Cette année, le mois de septembre n’avait pas encore commencé que le gouvernement lançait aux chefs d’entreprise un nouveau mot d’ordre : « Osez l’export ! » Cette invitation s’est accompagnée d’un énième plan de mesures, d’un coût de 125 millions d’euros, pour soutenir ceux qui voudraient tenter l’aventure. L’objectif affiché est d’augmenter sensiblement le nombre d’entreprises exportatrices en France – on en dénombre environ 150 000, soit deux fois moins qu’en Allemagne. Un chiffre qui explique en partie pourquoi l’Hexagone ne parvient pas à résorber son déficit commercial, lequel a atteint 164 milliards d’euros en 2022. Un record. Et sur douze mois cumulés jusqu’à fin août, le déficit commercial du pays sur les échanges de biens s’établit à 130,6 milliards d’euros, selon les chiffres publiés par les Douanes, vendredi 6 octobre.

Il est vrai que se frotter aux marchés étrangers n’est pas de tout repos pour les patrons de petites et moyennes entreprises (PME), voire d’entreprises de taille intermédiaire (ETI, comptant entre 250 et 5 000 salariés) qui ne disposent pas d’un directeur export, d’une équipe spécifique ou, tout simplement, d’une bonne connaissance du terrain.

A la tête de Gautier, qui envisage une implantation en Inde en 2023, David Soulard raconte sans fard les vicissitudes rencontrées par ce groupe familial spécialisé dans l’ameublement : « Ce n’est pas la première fois qu’on y va », reconnaît-il. « En Inde, nous en sommes même à notre troisième vie : la première fois, on a voulu monter une usine via un joint-venture, mais l’usine n’a jamais tourné ; la deuxième fois, on a ouvert des magasins un peu partout dans le pays. Nous avons alors eu de gros problèmes logistiques : forcément, la vitesse moyenne d’un camion là-bas plafonne à 13 kilomètres/heure ! Cette fois, pour éviter de retomber sur cet écueil, on va ouvrir un dépôt à Bangalore [Sud] et quelques petits magasins dans la région. » Mais, pour cela, le groupe s’appuie sur l’aide d’une société indienne spécialisée dans la franchise, une étape indispensable pour ne pas trébucher sur des obstacles inattendus.

Comme ceux auxquels s’est heurtée Alexandra Broussaud, directrice générale de Maison Broussaud. Convaincue que les chaussettes 100 % françaises qu’elle fabrique ont un avenir sur le marché américain, elle a investi dans un stand à Curve New York, un grand salon professionnel. « Une fois sur place, nous nous sommes rendu compte que le business ne fonctionnait pas du tout comme en France », explique-t-elle. « Là-bas, si vous ne prenez pas rendez-vous avec quelqu’un en amont, il est impossible de le rencontrer. »

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