Ces robots compagnons qui entrouvrent la porte des PME Contenu réservé aux abonnés
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Dénommés « cobots », des bras articulés de plus en plus sophistiqués assistent les opérateurs dans les tâches répétitives ou dangereuses. Leur usage pourrait bousculer l'organisation du travail dans les PME.
Par Pascale Braun
Confinés dans des cages ou suspendus au-dessus des chaînes de montage, les robots font, depuis plusieurs décennies, partie du paysage industriel. Le cobot compagnon fait en revanche figure de nouveau venu dans des ateliers de dimensions plus modestes où il collabore directement avec les opérateurs. Facile à programmer et polyvalent, il peut même circuler lorsqu'il est posé sur un socle mobile. Capable de souder, mais aussi de visser, de poser, de plier ou d'emballer nuit et jour, il apprend vite : son bras sait répéter, puis reproduire le geste que lui impose l'humain, et changer de geste à chaque nouvelle programmation. Hermétique aux notions de jour, de nuit et de jours fériés, il est bien sûr insensible aux états d'âme de ses collègues humains, qui le perçoivent tantôt comme un auxiliaire précieux, tantôt comme un potentiel tueur d'emploi.
« Encore peu répandus, les cobots ont le vent en poupe. Ils apportent une aide aux travailleurs, limitent les troubles musculo-squelettiques et constituent un élément valorisant pour les opérateurs, sous réserve que leur introduction dans les ateliers soit bien accompagnée », estime Claire Brillanceau de Coëtlogon, responsable des activités robotique et des RH du syndicat professionnel Evolis, qui regroupe les fabricants de machines et de biens d'équipement. A l'échelle mondiale, l'International Federation of Robotics (IFR) dénombrait en 2021 près de 40.000 cobots représentant 7,5 % du parc des robots industriels, soit un triplement en cinq ans. En France, leur nombre a progressé de 42 % entre 2021 et 2022, où il atteignait 660 unités, selon les calculs d'Evolis.
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