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Choisir un métier « durable », « responsable », « à impact positif » : du rêve à la réalité

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Publié le 11 octobre 2023 à 06h00, modifié le 11 octobre 2023 à 11h31

Temps de Lecture 5 min.

Ils sont responsable du développement durable ou de la RSE de leur entreprise, conseiller en transition écologique, manageur décarbonation, chef de projet biodiversité ou encore data analyst ESG. Alors que de jeunes diplômés font grand bruit dans les médias en appelant à bifurquer ou à déserter les entreprises, eux ont choisi d’essayer de changer les choses de l’intérieur. Ils le font dans un de ces métiers « verts », « responsables », ou « à impact positif », en plein boom ces dernières années – plus 21 % entre 2019 et 2021, selon une étude de l’APEC de 2022 – face aux besoins des entreprises et des services publics de répondre aux évolutions réglementaires en matière de climat.

Mais faire ainsi un métier « qui a du sens », comme ils disent tous, sans sortir du cadre n’est pas toujours sans difficultés, défis et, parfois, désillusions. Plusieurs dizaines d’entre eux ont répondu à un appel à témoignages sur Lemonde.fr, avec l’envie de raconter leur passion initiale pour leur profession, mais aussi ces petites frustrations ou concessions, ces victoires lentes et modestes, qui font également partie de leur quotidien.

« J’aurais dû m’en douter pendant l’entretien d’embauche, raconte ainsi Julien (qui, comme d’autres interlocuteurs, a requis l’anonymat). Lorsque j’avais dit que la lutte contre le dérèglement climatique était importante pour moi, la RH m’avait répondu en souriant “Bien sûr, bien sûr, pour nous aussi ! Mais nous restons une entreprise…”. » Après un diplôme d’ingénieur et une expérience dans la recherche, ce Parisien trentenaire a découvert « le monde fabuleux de la greentech » en poussant, en 2021, la porte d’un cabinet de conseil spécialisé dans le traitement des données au service du développement durable des entreprises, notamment à travers la réalisation de bilans carbone. « Je n’avais pas envie de travailler dans une boîte qui fait du capitalisme bête et méchant. Quelque chose un peu dans l’intérêt général, quoi… », explique le datascientist.

De vraies déceptions

Il n’est pas seul dans ce cas. Dans un sondage Toluna-Harris Interactive pour le collectif Pour un réveil écologique, réalisé en juin auprès de 2 000 jeunes de 18 à 30 ans, plus de huit sur dix considèrent comme important d’avoir un emploi respectueux de l’environnement et utile à la société. Ils sont même sept sur dix à affirmer qu’ils pourraient renoncer à postuler dans une entreprise qui ne prendrait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux, l’une de leurs plus « grandes sources d’inquiétude ».

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