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Résultats de l’Enquête Sport 2023

Publié le 18 octobre 2023
Résultats de l’Enquête Sport 2023
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Enquête 2023 - Le sport dans les grandes écoles

Le sport, un enjeu stratégique pour les Grandes écoles

Alors que la France s’apprête à accueillir les prochains Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques d’été, la Conférence des grandes écoles (CGE) présente les résultats d’une nouvelle Enquête Sport, seconde édition après l’enquête de 2018. Cette nouvelle enquête permet de dresser un état des lieux de la pratique sportive des étudiants élèves des Grandes écoles afin de la développer, et ainsi de réaliser les objectifs fixés par la feuille de route interministérielle Développer la pratique sportive de nos étudiants – notre priorité. Pour toutes les écoles membres de la CGE ayant participé à cette enquête, les résultats sont un encouragement à poursuivre les efforts déjà entamés et à les renforcer dans la perspective de cette année placée sous le signe du sport de haut niveau avec la tenue de rencontres internationales de premier plan dans l’Hexagone.

Découvrez l'infographie de l'enquête sport ici

Pour Laurent Champaney, président de la CGE, Directeur général d’Arts et Métiers, Sciences et Technologies : « L’année universitaire 2023-2024 s’annonce comme une année historique pour le sport en France, marquée par l’organisation de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Ces évènements de portée mondiale offrent une opportunité unique de célébrer le sport sous toutes ses formes et de promouvoir les valeurs d’inclusion, de compétition saine et de dépassement de soi ».

C’est dans ce contexte que la Conférence des Grandes écoles s’est engagée avec détermination, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, ainsi que France Universités et la Conférence des Directeurs et Directrices des Ecoles Française d’ingénieurs (CDEFI), à renforcer la pratique sportive au sein de ses établissements. Cette initiative s’appuie sur une feuille de route ambitieuse visant à développer la pratique sportive des étudiants des Grandes écoles. Afin de mener un travail d’audit et d’évaluation sur les pratiques sportives et les besoins des Grandes écoles, la CGE a donc piloté et analysé cette enquête afin de dresser un premier état des lieux.

Sur la base de la feuille de route interministérielle et à la lumière des résultats de l’enquête Sport 2023, la Conférence des grandes écoles présente ici les différents objectifs qui semblent aujourd’hui prioritaires.

Nécessité d’un cadre et d’infrastructures propices à une pratique sportive encadrée et de haut niveau :

Dans un premier temps, l’enquête dévoile que seulement 53% des établissements ont un référent Sportif de Haut Niveau contre 67% ayant un référent sport. L’objectif de la CGE est d’atteindre les 100% en 2024. Au sein des écoles membres de la Conférence des grandes écoles, 11 écoles accueillent plus de 10 sportifs de haut niveau[1] et certaines plus de 50[2].

L’absence de créneaux dédiés dans les emplois du temps apparaît aussi comme une problématique majeure des établissements. Si 79% des Écoles déclarent sanctuariser une demi-journée par semaine (le jeudi après-midi pour 68% d’entre elles), 19% ne prévoient encore aucun créneau dédié à la pratique sportive. En vue de sanctuariser un espace-temps pour les compétitions, la CGE souhaite vivement instaurer et soutenir la discussion entre les directeurs des sports et les directeurs des études. Le manque d’encadrement pour accompagner ces créneaux est frein majeur au développement de la pratique sportive. En effet, 54% des établissements n’ont aucun enseignant permanent, et près de 19% en ont un seul. Par ailleurs, 47% des établissements emploient moins de 5 enseignants vacataires.

De même, les Grandes écoles souhaitent voir la mutualisation des infrastructures et des équipements ainsi que le développement de partenariat avec les collectivités locales. En effet, si 40% d’entre elles aimeraient seulement posséder ou pouvoir profiter d’un gymnase, ce sont plus de la moitié qui aurait besoin de rénover des équipements considérés comme vétustes ou définis comme des passoires énergétiques. En lien avec ce manque d’équipements sportifs fonctionnels, les horaires d’ouverture et le manque de budget semblent être également des freins au développement de la pratique sportive.

Engager une plus large promotion du sport comme levier de réussite et d’accomplissement de soi :

En vue de parer au manque de considération et de valorisation de la pratique sportive dans les cursus, la CGE propose de renforcer les propositions d’UE « Sport » optionnelle et de promouvoir la possibilité d’octroyer des crédits ECTS ou une bonification dans les notations. La CGE est déjà engagée dans cette voie depuis plusieurs années mais souhaite poursuivre et accroître son développement cette année encore.

La CGE ambitionne de licencier un maximum d’étudiants à la FFSU, avec 10-15% d’augmentation de licences pour la période 2023-2024. De fait, les étudiants des Grandes écoles représentent 51% du nombres total de licenciés Fédération Française du Sport Universitaire (FFSU). Si, en moyenne, 22% des étudiants pratiquant une activité sportive sont licenciés FFSU, il apparait que dans certaines écoles où le sport est obligatoire 100% des étudiants sont licenciés.

Le groupe de travail Activités Physiques et Sportives (APS) s’est engagé à faire labelliser « Génération 2024 » les établissements qui ne le sont pas encore et à prolonger les établissements qui le sont déjà. L’objectif de la CGE est de doubler le nombre actuel d’établissements labellisés. En effet, l’enquête Sport 2023 rapporte que 36% des établissements sont labellisés « Génération 2024 » contre 64% qui ne le sont pas. 36% des établissements labellisés sont des écoles d’ingénieurs, 61% des écoles de management et 8% des écoles d’autres spécialités.

Tous les établissements sont appelés à soutenir le développement et l’organisation des compétitons étudiantes sur leur campus dans le cadre de la Semaine Olympique et Paralympique (SOP). Ces initiatives sont reportées sur la plateforme Génération 2024. L’engagement de la CGE permet d’accentuer la diffusion et le déploiement concret de ces projets afin de mettre en lumière les établissements engagés dans une démarche de soutien à la pratique sportive.

Enfin, plus de la moitié des Écoles déclarent que le sport est un enjeu stratégique. Les plus grands enjeux de la pratique sportive sont : la santé et le bien-être, la formation et l’acquisition de compétences, la socialisation et le développement du sentiment d’appartenance.

Pour Pierre Mathiot, VP Vie étudiante de la CGE, Directeur général de Sciences Po Lille : « Les Grandes écoles montrent qu’elles ont la capacité d’agir rapidement et efficacement sur ces priorités. Pour redoubler d’efforts, et à la manière d’un marathonien, elles vont trouver le rythme et l’endurance qui permettra aux étudiants d’équilibrer l’exigence de leurs études avec la nécessité d’une pratique sportive ».

[1] Kedge BS, ESME-SUDRIA, JUNIA, EFREI Paris, Audencia Business School, Montpellier Business School, ECAM EPMI, ECE école d’ingénieurs – engineering school, ESIEE Paris, Polytech Nantes, INSA Strasbourg
[2] INSA Lyon, Grenoble INP, Association Léonard de Vinci, INSA Toulouse, INSA Rennes, Grenoble Ecole de Management, emlyon business school
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