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Vie de darons

Sommeil des enfants : peut-on apaiser le cauchemar des parents ?

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Actualité anxiogène, écrans omniprésents, voisins bruyants… Petits et adolescents dorment de moins en moins longtemps, affectant leurs capacités d’apprentissage ou les rendant davantage irritables. Un rythme et une fatigue parfois difficiles à gérer à la maison.
par Marie-Eve Lacasse
publié le 24 octobre 2023 à 17h04

Il y a dans l’apprentissage du sommeil cette contradiction qui s’apparente à une énigme, une question insoluble. Comment inviter un enfant, tout en restant avec lui, à aimer sans crainte la solitude inhérente à l’endormissement ? C’est d’autant plus mystérieux qu’apprivoiser les temps morts sans se réfugier dans le téléphone ou l’angoisse est une compétence que vous ne maîtrisez pas vous-même parfaitement. Sachant que les contextes anxiogènes comme celui des dernières semaines ont tout pour faire de l’endormissement un moment angoissant. Alors quand, pour la huitième nuit consécutive, le petit se réveille à 2 heures du matin en criant «maman» ou «papa», que vous vous traînez jusqu’à sa chambre en disant adieu à votre sommeil paradoxal censé nettoyer vos pensées noires et qu’une voix sinistre s’élève à l’intérieur de vous («Qu’est-ce qu’on a raté ?»), dites-vous que le «problème» est partagé par une bonne partie de l’humanité. La preuve en statistiques : les enfants dorment en moyenne deux heures de moins par nuit qu’il y a vingt ans. Chez les ados, la durée de sommeil varie entre 7h47 et 9h07 les jours d’école et entre 9h31 et 10h22 les jours non scolaires (selon une étude de 2020 portant sur 165 793 jeunes). «De mauvaises habitudes de sommeil, y compris un sommeil insuffisant, incohérent, non réparateur, perturbé ou mal synchronisé, touchent entre 30 % à 70 % des adolescents en Europe et en Amérique du Nord, où au moins un quart d’entre eux ont de la

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