Semaine d’intégration : quand les écoles sortent des sentiers battus

Depuis quelques années, les écoles d’ingé ou de commerce rivalisent d’ingéniosité pour mettre leurs nouveaux élèves dans le bain dès la rentrée. Focus sur le programme des premières années de l’ESSCA.

ESSCA
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    « C’est un projet qui nous tient à cœur et que nous avons mis en place il y a trois ans ». Marie Courtois, directrice de l’expérience étudiante de l’ESSCA, une école de commerce post-bac, plante le décor : « L’idée c’est de donner à nos étudiants une expérience d’intégration différente et qu’ils apprennent à se connaître dans un cadre différent. On veut leur faire faire des choses qu’ils n’ont pas l’habitude de faire. »

    Pour bousculer les choses, les six campus de l’école ont réuni leurs premières années autour de projets solidaires et utiles : construire de leurs mains des espaces de détente, de repos ou de décoration pour les résidents de cinq IME et d’un Ehpad. Finies les conférences ennuyeuses, place à la solidarité. « Ils apprennent en équipe ! Et ce sont des projets spectaculaires », se réjouit Marie Courtois. Les étudiants ont eu trois jours fin août pour réaliser les projets définis par les bénéficiaires.

    « On s’est dit que c’était quand même étonnant cette intégration »

    Paola, 18 ans, est entrée en première année à l’ESSCA. « Lors de la prérentrée, on nous a présenté le projet, à savoir réaliser de petits complexes pour les résidents d’un Ehpad qui dispose aussi d’un hôpital psychiatrique. Il s’agissait de construire des tables, des chaises et des petites cabanes pour qu’il puisse manger à l’ombre et que leur vie soit plus agréable, que leur séjour se passe le mieux possible. »

    Dans l’amphi, c’est un peu la surprise. « On s’est dit que c’était quand même étonnant cette intégration, même si on avait aucune idée précise au départ. Certains étaient plutôt à réagir en mode’flemme, pas trop envie d’y aller, je m’attendais à de la musique et des jeux’ », rigole la jeune femme dont le groupe y est allé « à l’aveugle » dès le premier jour.

    L’objectif de ces travaux de groupe c’est avant tout de briser la glace, mais aussi d’apprendre à travailler en équipe. « Certaines jeunes apprennent à construire quelque chose en n’ayant jamais tenu une scie, ni fait de bricolage », rappelle Marie Courtois.

    Elle ajoute : « Le projet les dépasse, car ils n’ont pas d’autre choix que celui de réussir. Ça les sort de leur confort au quotidien, ils apprennent à gérer le stress du temps qui passe, à réfléchir à comment prendre leur place dans un groupe. Ça leur servira toute leur scolarité ! »

    Plongés dans le grand bain

    Une fois sur place, les petits groupes ont été accueillis par les équipes anglophones du Splash project, une entreprise spécialisée dans ce type d’accompagnement et d’organisation de semaine d’intégration. 40 minutes de présentation des équipements de protection plus tard, ils étaient plongés dans le dur.

    Répartis en groupe de six, chaque membre avait une mission à accomplir et les groupes « éparpillés dans l’Ehpad », précise Paola, affectée à la mission des « petits cabanons » : « Nous devions monter des sortes de toits avec tables et chaises pour que les résidents puissent manger à l’ombre, notre référent nous a expliqué comment commencer et faire les fondations. Nous avons fait des choses qu’on ne fait pas dans la vie de tous les jours ! C’était la première fois que je coupais du bois et que je coulais du béton. C’était super bien ! »

    Etudiants : Ils ont choisi de s’engager

    Les bases posées pour la réalisation du projet, le référent de Splash projet quitte alors le navire. De quoi leur laisser l’occasion d’être obligés de travailler ensemble. « On s’est dit qu’on avait six heures seulement pour monter le toit. Quand il est parti, on s’est quand même demandé si on allait y arriver », se souvient Paola qui ajoute : « On avait tous notre place, celle du leader, celui qui fait, celui qui coordonne. Des résidents de l’Ehpad sont venus nous soutenir et nous parler. On était vraiment heureux de voir que ce qu’on faisait servait à quelque chose ! On a pu discuter avec eux, l’ambiance était super cool. C’est pas tous les jours qu’on peut faire des choses comme ça. »



    D’autant qu’une fois le projet terminé, les liens ont perduré. « On est tous ressortis hypercontents, on a déjeuné ensemble et parlé avec les autres groupes, tu racontes ce que tu fais, ça soude ! Entre les groupes on se passe les outils, donc on discute avec nous aussi. On avait une idée de ce qui se faisait en école de commerce, plutôt la fête. Mais nous, limite, c’était mieux ! »

    Son groupe de potes aujourd’hui un mois après la semaine d’intégration ? « Presque ceux avec qui j’étais au Splash Project ! » De quoi commencer l’année sans trop stresser.

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

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    Commerce / Gestion / Management
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