Publicité
Réservé aux abonnés

«Nous avons arrêté de nous payer» : le grand blues des notaires face à la crise immobilière

Aux côtés des artisans, des professionnels du BTP et autres agents, les notaires encaissent de plein fouet la crise immobilière.
Aux côtés des artisans, des professionnels du BTP et autres agents, les notaires encaissent de plein fouet la crise immobilière. Bruno Bleu / stock.adobe.com

ENQUÊTE - Après des années fastes, l’heure est à la diète pour ces professionnels, dont une partie importante de l’activité dépend de la bonne santé du marché immobilier. Sans catastrophisme, «il y a une inquiétude», confessent plusieurs notaires.

«Depuis août, avec mes associés, nous avons arrêté de nous payer. La trésorerie de l’étude ne nous le permet pas». Dans ce cabinet de notaires d’un coin huppé de l’ouest parisien, l’ambiance est morose. Rien d’étonnant : ces derniers mois, la hausse des taux et la chute des transactions ont fait s’effondrer l’activité. Les comptes s’en ressentent : «Tout confondu, à date, notre chiffre d’affaires a reculé de 25%, sur un an, et nos bénéfices ont été aplatis», soupire un associé, sous couvert d’anonymat. Le recul sur l’activité immobilière est plus fort encore. Pour encaisser le choc, cinq départs volontaires n’ont pas été remplacés et les embauches ont été stoppées. Il faudra peut-être aller plus loin : «Aujourd’hui, nous en sommes à proposer une rupture conventionnelle à un salarié. On attend de voir comment il répondra», souffle ce notaire.

Cette étude est loin d’être un cas isolé : aux côtés des artisans, des professionnels du BTP et autres agents, les notaires encaissent de plein fouet la crise immobilière. Après des années fastes, la fête est finie…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 89% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous

«Nous avons arrêté de nous payer» : le grand blues des notaires face à la crise immobilière

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
311 commentaires
  • anonyme

    le

    C’est l’une des conséquences de la guerre en Ukraine. Outre la frilosité des banques à accorder des emprunts, le coût de l’énergie et des matières premières dont la plus grande partie provenait de Russie, plombe littéralement le BTP.

  • anonyme

    le

    Je ne connais aucun autre secteur d'activité qui peut se permettre de placer 9 mois d'activité en réserve. Ceux qui ne se payent plus ont été moins prudents, on ne va pas les plaindre.

  • Soleil Tonnerre

    le

    les notaires sont mal connus
    certes en moyenne les notaires gagnent bien leur vie
    mais c est une profession exigeante haut niveau d études le notaire ne peut pas avoir deux métiers contrairement à un fonctionnaire ne peut pas faire d activite commerciale surtout haute sécurité juridique dans un monde complexe ,les actes sont conservés à vie alors qu un cabinet d avocat peut mrettre la clé sous la porte, et que les a question e gardent les relevés bancaires que 10 ans , une étude notariale vous retrouvera un acte fait par vos grands parents il y a60 ans sans aucune difficulté bref une profession utile pour les familles les proprietaires etc les notaires ne sont pas plus chers que les avocats ils gagnent plus car ils sont moins nombreux les médecins du portefeuille, sont plus mal vus que les medecins car non remboursés par la secu

À lire aussi