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A Villers-Cotterêts, Emmanuel Macron exalte la langue française

Le chef de l’Etat inaugurait lundi dans cette commune de l’Aisne la Cité internationale de la langue française, l’un de ses engagements de campagne de 2017.

Par  (Villers-Cotterêts (Aisne), envoyée spéciale)

Publié le 31 octobre 2023 à 05h00, modifié le 31 octobre 2023 à 10h09

Temps de Lecture 4 min.

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Emmanuel Macron à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts (Aisne), le 30 octobre 2023.

Près de sept ans après en avoir formulé le projet, plus de trois ans après le début des travaux, et après moult reports, Emmanuel Macron a inauguré, lundi 30 octobre, son grand œuvre, la Cité internationale de la langue française, dans le château restauré de Villers-Cotterêts (Aisne). Un moment qu’il a « longtemps attendu », a glissé le président de la République à son arrivée.

Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés A Villers-Cotterêts, un château pour penser les mots de la France

Devant la façade Renaissance d’inspiration italienne délicatement restaurée, le chef de l’Etat a évoqué ce jour de campagne présidentielle, en mars 2017, où « nous nous sommes retrouvés devant le château, totalement fermé à la ville », qui « menaçait de s’effondrer ». Le soir même, en meeting à Reims (Marne), « l’enfant de la Picardie », comme il s’est défini ce lundi, s’engageait, s’il était élu, à « le rouvrir, mais en lui faisant aussi porter ce qui est sa vocation : la langue française dans tout ce qu’elle emporte ». Et d’en faire « l’un des piliers symboliques de notre francophonie ». Car c’est dans ce château, à 80 kilomètres de Paris, que François Ier a signé, en 1539, l’ordonnance imposant le français dans les textes juridiques.

« L’état de délabrement du bâtiment lui a sauté au visage, se souvient le sénateur Renaissance de l’Yonne, Jean-Baptiste Lemoyne, qui l’accompagnait ce 17 mars 2017. Ce projet lui est tombé dessus comme une ardente obligation. » Dans ce pays de Valois sensible aux sirènes frontistes, le candidat Macron voulait signifier sa volonté de reconquête face aux avancées de l’extrême droite. Faire triompher son « patriotisme ouvert et généreux » sur le « projet nationaliste étriqué et conservateur » du Rassemblement national (RN).

La langue française, « un ciment »

Sept ans plus tard, le projet nationaliste n’a pas rendu les armes, tant s’en faut : Franck Briffaut, le maire RN de Villers-Cotterêts, a été réélu en 2020 pour un deuxième mandat, Marine Le Pen a progressé de 6 points entre le second tour de la présidentielle de 2017 (49,82 %) et celui de 2022 (56,23 %), et la circonscription est tombée dans l’escarcelle du RN au terme du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Aussi le récit présidentiel sur Villers-Cotterêts a-t-il évolué. « A un moment où les divisions reviennent, les haines ressurgissent, où on voudrait renvoyer les communautés dos à dos, les religions, les origines », la langue française, « langue de liberté et d’universalisme », est « un ciment », a affirmé, ce lundi, Emmanuel Macron devant quelque 500 invités. Dans un monde liquide, « elle bâtit l’unité de la nation ».

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