En voyant la boîte surgir, Lilya lâche avec enthousiasme : «Ami ours !» Sous les regards de la petite fille et de six autres marmots de moyenne section, Marie-Paule Jeanne sort la peluche violette, l’enfile sur sa main telle une marionnette et démarre : «Moi, c’est Ami ours. Je suis l’ami de touuuuuus les enfants.» Nyuma lui serre la patte. Marie-Paule Jeanne, animatrice au centre de loisirs de l’école primaire Pef, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), dégaine sept répliques miniatures de l’Ami ours, qu’elle distribue à la jeune assistance. S’ouvre alors une séance de câlins entre ursidés.
En ce mercredi après-midi, dans une jolie salle lumineuse du centre de loisirs équipée de meubles en bois, les enfants, assis sur des galettes colorées, retrouvent ou découvrent, c’est selon, leur copain poilu venu tout droit du Danemark. La mascotte fait partie de la mallette fournie aux établissements scolaires qui se sont lancés dans l’expérimentation de «Vivre-ensemble – Fri For Mobberi» («libéré du harcèlement»), un programme de prévention du harcèlement scolaire qui fait ses preuves dans la monarchie scandinave depuis 2005 et a essaimé en Estonie, en Roumanie et en Islande.
En France, les écoles maternelles des cités éducatives de Saint-Ou