
C’était l’épreuve du feu pour les universités. Avec un calendrier harmonisé et des pratiques homogénéisées de sélection des candidats, la plate-forme Mon master, lancée en février, avait sonné comme une réforme de fond pour les universités. L’interface avait été présentée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche comme un outil devant faciliter l’affectation des étudiants à un master. A la rentrée 2022, 4 300 candidats sans master avaient saisi leur rectorat, ce qui avait généré 73 300 nouvelles demandes d’admission transmises aux universités. Seules 2 600 avaient été acceptées, les capacités d’accueil des masters n’étant pas extensibles.
La plate-forme devait ainsi permettre aux titulaires d’une licence de consulter l’intégralité de l’offre de formations et d’y proposer directement, sur le site, leur candidature, auprès des 3 500 responsables de formation. Mais, à l’heure du premier bilan, le résultat est contrasté.
Tout d’abord, la plate-forme annoncée en 2022 puis lancée au pas de course pour la session 2023 a essuyé plusieurs difficultés techniques pour les étudiants (disparition de formations, pièces invalides, documents exigés à tort…), tandis que les responsables de master pointaient des difficultés de prise en main. Le ministère, conscient de ces incidents, a rappelé qu’il s’agissait d’une année de rodage, et que des concertations étaient en cours afin de cibler les améliorations possibles.
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