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Face à l’emballement du prix de l’électricité, de plus en plus de Français tentent l’autoconsommation

Si l’installation de panneaux solaires progresse en France, elle représente toujours un investissement important pour les ménages. Les professionnels de la filière veulent encourager la demande grâce à des incitations fiscales.

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Publié le 15 novembre 2023 à 15h15, modifié le 22 novembre 2023 à 16h55

Temps de Lecture 3 min.

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Jean Chappert et sa maison autonome en énergie, qu’il a lui-même conçue. Elle n’est connectée à aucun réseau électrique et les panneaux solaires fournissent l’électricité. A Saint-Priest-La-Plaine (Creuse), le 19 octobre 2022.

S’éclairer ou se chauffer grâce à ses propres panneaux solaires, du moins en partie, c’est une réalité pour de plus en plus de foyers français. La tendance à l’autoconsommation électrique prend de l’ampleur, avec désormais près de 387 000 installations au total, selon le décompte arrêté au troisième trimestre 2023. Cela représente presque le double d’une année sur l’autre (+ 86 %), d’après Enedis, gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité. Soit « une courbe d’accélération tout à fait réelle » et « une dynamique extrêmement forte », selon les mots de Luc Rémont, président-directeur général de l’électricien EDF, auditionné le 8 novembre par la commission des affaires économiques du Sénat.

L’autoconsommation dite individuelle passe essentiellement par des installations sur les toitures des ménages, mais aussi celles d’entreprises. Avec près de 2 gigawatts (GW), sa puissance installée correspond désormais à un peu plus d’un dixième de l’ensemble du parc solaire photovoltaïque en France. Parmi les départements les plus avancés en la matière figurent la Haute-Garonne, l’Isère, la Gironde et les Bouches-du-Rhône. Parce qu’elle s’inscrit dans des zones déjà artificialisées, l’autoconsommation a quelque chose de « plus consensuel » que l’emprise foncière des grandes fermes solaires photovoltaïques dans le pays, convient M. Rémont.

Les arguments économiques reviennent souvent pour vanter ce type d’énergie renouvelable. De même que ceux en faveur d’une certaine autonomie énergétique, la guerre en Ukraine ayant mis en lumière la dépendance européenne aux hydrocarbures russes. « Même desboomeurs” [la génération née après-guerre] roulant en 4 × 4 ont désormais des raisons de se convertir aux panneaux solaires, ironise Richard Loyen, délégué général d’Enerplan, organisation professionnelle de l’énergie solaire. Pas forcément pour l’environnement, plutôt pour leur porte-monnaie. »

Durée d’amortissement réduite

Le soleil étant intermittent, les ménages concernés ont toujours besoin de s’approvisionner auprès d’un fournisseur externe. La satisfaction de leurs besoins repose donc encore principalement sur de l’électricité non produite à domicile. Mais s’ils parviennent, par exemple, à autoproduire un quart de leur consommation, ce sera autant d’économisé, alors qu’en novembre, le prix du mégawattheure dépasse les 90 euros sur le marché de gros en France − plus du double qu’à la même période en 2019.

Inversement, selon le moment de la journée ou de l’année, un ménage produit parfois plus d’électricité que nécessaire. Alors, il revend le surplus à EDF, grâce à un contrat sur vingt ans à un tarif fixe. Résultat : les autoconsommateurs réduisent leur facture de 25 % à 30 %, promet l’entreprise Hello Watt, spécialisée dans les conseils en rénovation énergétique. Et la durée pour amortir l’installation de ces panneaux solaires, qui proviennent encore en majorité de Chine, diminue aussi. Elle serait dorénavant d’environ neuf à dix ans, et non plus d’une douzaine d’années, au dire d’Effy, autre entreprise du secteur de la rénovation énergétique.

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